Le puissant dirigeant chiite Moqtada al-Sadr a affirmé vendredi que les djihadistes étaient sur le point d'attaquer la capitale irakienne, promettant de mobiliser ses hommes pour défendre Bagdad.

«Il y a des groupes terroristes qui ont terminé leurs préparations pour un assaut sur Bagdad», a affirmé ce dirigeant dans un communiqué.

«Nous sommes prêts à défendre la ville, à fournir des renforts aux forces de sécurité et à oeuvrer en coordination avec les autorités pour faire face à n'importe quel scénario», a-t-il poursuivi.

Début juin, il avait annoncé la formation des Saraya al-Salam (brigades de la paix, ndlr) pour défendre les sites religieux en Irak.

Ces brigades, créées en réponse à l'offensive d'insurgés sunnites lancée le 9 juin, incluent d'anciens combattants de l'Armée du Mahdi, qui a combattu les forces américaines avant d'être officiellement dissoute en 2008.

Les États-Unis ont mené vendredi leur première intervention militaire directe depuis le retrait de leurs troupes en 2011 en bombardant des positions des djihadistes menaçant le Kurdistan irakien et des milliers de chrétiens et Yazidis.

Le chef de l'armée irakienne, Babaker Zebari, a estimé que d'autres opérations étaient prévues dans «des villes irakiennes contrôlées par l'État islamique (EI)», un groupe djihadiste ultra-radical déjà implanté en Syrie et qui s'est emparé en juin de vastes pans de territoire irakien.

Les djihadistes, qui ont déclaré fin juin un «califat» sur les zones conquises en Irak et en Syrie, ont été stoppés dans leur offensive à quelques dizaines de kilomètres de Bagdad. Selon des experts, ils manquent de combattants pour mener un assaut contre Bagdad.

Les principaux bastions de l'EI aux abords de la capitale se situent à Jurf al-Sakhr, à 50 km au sud, à Fallouja, à 60 km à l'ouest et dans une série de villes situées à environ 70 km au nord.