Les quelque 500 militaires américains déployés à Bagdad pour renforcer la sécurité de l'ambassade des États-Unis sont équipés d'hélicoptères Apache et de petits drones non armés de surveillance, ont indiqué mardi des responsables du Pentagone.

Le président Barack Obama a ordonné lundi le déploiement de 200 militaires de plus dans la capitale irakienne pour assurer la sécurité des diplomates américains et des autres membres du personnel, alors que le pays est en proie à l'avancée d'insurgés jihadistes sunnites.

Ces renforts comprennent des soldats formés pour piloter des hélicoptères Apache et commander à distance des drones non armés de surveillance, a expliqué lors d'un point de presse le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

Les drones en question ne sont pas des Reapers ou des Predators mais des appareils plus petits, de type Shadow, qui sont lancés par une catapulte, a précisé à l'AFP un haut responsable de la défense sous couvert d'anonymat.

Largement utilisés par les forces armées américaines par le passé en Irak et en Afghanistan, ils font près de quatre mètres de long et peuvent voler à une altitude de 2.400 mètres.

Le contingent de soldats américains déployés à Bagdad travaillera essentiellement à maintenir un accès sécurisé à l'aéroport de la capitale ainsi qu'à l'ambassade des États-Unis, a ajouté le responsable.

M. Kirby a souligné devant les journalistes que les soldats additionnels «aideront à renforcer la sécurité de nos installations, de notre personnel, de nos bâtiments, et permettront aussi au département d'État et à l'ambassade de continuer à fonctionner».

L'ambassade reste «ouverte», a-t-il insisté.

Ces renforts ont porté à 475 le nombre de soldats américains déployés en Irak pour assurer la sécurité. En plus de cela, M. Obama a accepté d'envoyer jusqu'à 300 conseillers militaires, dont 180 sont déjà sur le terrain pour évaluer l'état de l'armée irakienne, a affirmé M. Kirby.

Il n'a pas précisé si la décision de Washington de renforcer ses troupes était fondée sur la conclusion que Bagdad faisait face à une menace accrue.

La situation «continue d'être très dangereuse» et «la menace continue d'être très réelle», a-t-il simplement déclaré.

«Mais nous avons vu les forces de sécurité irakiennes dans et autour de Bagdad commencer à se renforcer elles-mêmes, à se préparer à se défendre, et elles passent à l'offensive», a-t-il dit.