Le président des États-Unis Barack Obama a estimé vendredi qu'aucun recours à la force militaire américaine ne permettrait à l'Irak de tenir debout si ses dirigeants politiques ne travaillaient pas à l'unité du pays.

Après avoir annoncé jeudi que Washington était prêt à envoyer jusqu'à 300 conseillers militaires dans le pays pour soutenir les forces irakiennes face aux jihadistes sunnites, M. Obama a indiqué sur CNN que les sacrifices d'Américains avaient donné à l'Irak une chance d'installer une démocratie durable mais que celle-ci avait été gâchée.

«Aucun recours à la puissance de feu américaine ne sera capable de maintenir le pays uni», a souligné le président.

«Je l'ai dit très clairement (au premier ministre irakien) Nouri al-Maliki et à tous les autres responsables à l'intérieur» du pays.

«Nous avons donné à l'Irak la chance de mettre sur pied une démocratie ouverte à toutes les parties. De travailler, en faisant fi des divisions entre communautés, à assurer un avenir meilleur pour leurs enfants. Et malheureusement, nous avons assisté à une dégradation de la confiance» entre ces communautés, a encore relevé M. Obama.

Les États-Unis ont de manière très marquée refusé de soutenir le premier ministre Maliki, un chiite largement critiqué par Washington pour sa politique confessionnelle dans la crise qui secoue son pays, menacé par l'avancée fulgurante des combattants de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL).

La Maison-Blanche répète que seuls des efforts de la part des dirigeants irakiens pour mettre en place un système politique ouvert à toutes les communautés du pays permettront à l'Irak de tenir debout et lutter efficacement contre l'EEIL.