La conférence internationale de Copenhague, en décembre, n'est qu'une étape dans la lutte aux changements climatiques, a estimé vendredi le premier ministre canadien, Stephen Harper, refusant de dire s'il y assistera en personne.

Mercredi, le premier ministre britannique, Gordon Brown, a déclaré dans une lettre publiée par le prestigieux quotidien New York Times qu'il allait assister en personne à l'importante rencontre qui doit assurer l'après-Kyoto, exhortant ses homologues à faire de même.

La Grande-Bretagne a proposé que les pays riches et le secteur privé financent, à hauteur de 100 milliards de dollars, un programme pour venir en aide aux États moins fortunés afin qu'ils s'adaptent aux changements climatiques et développent des économies vertes.

«Le Canada sera représenté par une robuste équipe de négociation et le ministre de l'Environnement, Jim Prentice. La décision n'a pas encore été prise à savoir si la présence des dirigeants est nécessaire», a dit le premier ministre canadien, en matinée vendredi, alors qu'il se trouvait à Pittsburgh pour le sommet du G20.

«Par contre, je voudrais souligner ce que le président Obama nous a dit plus tôt cette semaine, c'est-à-dire que même si Copenhague est une rencontre très importante, ce n'est pas un cas de «ça passe ou ça casse» pour la lutte contre les changements climatiques, a ajouté M. Harper. Ce sera une étape d'un important processus international pour faire face à cet enjeu crucial».

L'impasse persiste entre les pays industrialisés et les pays émergents sur la question du financement de l'adaptation aux changements climatiques, à deux mois du rendez-vous très attendu. La Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, qui se déroulera à Copenhague, au Danemark, du 7 au 18 décembre, doit déboucher sur une entente internationale visant à encadrer les réductions d'émissions de gaz à effet de serre après 2012, année où se terminent les engagements contenus dans le Protocole de Kyoto.