La musique américaine, c'est des centaines, des milliers, des millions de chanteurs et de chansons. Mais nous nous sommes bornés à en évoquer 50, soit un par État, 50 qui comptent particulièrement pour le Québec. Les choix ont parfois été déchirants (Nina Simone ou ToriAmos ? Bruce Springsteen ou Bon Jovi ?). Aussi nous sommes-nous permis de prendre le concept des «swing states « (les huit États dont le vote fait basculer le pouvoir du côté républicain ou démocrate) et de l'interpréter littéralement en choisissant huit États «qui swinguent»: pour chacun de ceux-là, nous avons choisi quelques artistes. Vos choix auraient-ils été les mêmes? On attend vos commentaires à arts@lapresse.ca.

Alabama: Hank Williams Sr.

Né à Mount Olive (1923).

Considéré comme le père du country américain, Hank Williams a composé des classiques du genre comme Hey Good Lookin', Jambalaya (on the Bayou), I Saw the Light, Your Cheatin' Heart... Alcoolique, toxicomane, il mourut à 30 ans. Au Québec, les chansons de Williams figurent au répertoire de tous les chanteurs western et country - Albert Babin, Bobby Hachey, etc. -, de même que Renée Martel et Patrick Norman.

 

Alaska: Jewel.

Née à Payson, Utah, en 1974; élevée à Homer.

La maison où Jewel Kilcher a grandi n'avait ni chauffage ni eau courante, mais était située dans un décor à couper le souffle, jure-t-elle. Jewel a commencé à chanter en duo avec son père dès l'âge de 8 ans. «Il m'a appris à ne pas utiliser de set list, mais plutôt à prendre le pouls de la foule.»

Arizona: Linda Rondstat.

Née à Tucson (1946).

Auteure-compositrice-interprète country, folk, pop, chanteuse à Broadway, plus de 60 millions d'albums. Un de ses grands succès, Heartbeat Accelerating, (1994) est d'Anna McGarrigle. Amie de la famille, elle chante sur l'album The McGarrigle Hour. Après avoir vécu en Californie, elle revient en Arizona avec ses enfants: «J'ai décidé de les élever (à Tucson) parce qu'ils y trouvent plus de poussière que de béton!» (Architectural Digest, octobre 2004)

Arkansas: Johnny Cash.

Né à Kingsland (1932).

Plus important auteur-compositeur-interprète country, surnommé «The Man in Black», 90 millions d'albums vendus, seul artiste nommé à la fois aux Rock'n' Roll Hall of Fame, Country Hall of Fame et Songwriters Hall of Fame. Ici, Georges Hamel, Johnny Farago et plusieurs artistes country, ainsi que Daniel Lavoie, ont repris ses chansons. Le groupe Kaïn a composé une chanson-hommage, (Johnny Cash).

Californie -»swing state»: The Beach Boys.

Formé à Hawthorne (1961).

Réduire la foisonnante Californie à un artiste, c'est cruel, mais l'évidence s'impose d'elle-même: Brian Wilson et les Beach Boys. Inutile de répéter que Pet Sounds, est leur chef d'oeuvre, tout le monde le sait. Wild Honey, Sunflower et surtout SMiLe valent le détour.

Aussi: The Doors

Santana

Green Day

Metallica

Dr. Dre

Caroline du Nord: Tori Amos

Née à Newton (1963).

Auteure-compositrice-interprète et pianiste, le premier de ses neuf albums solo, Little Earthquakes (1992), a été marquant. Objet de culte et de très nombreux forums, blogues, sites non officiels, etc., elle s'est produite en spectacle dans toutes les salles montréalaises, depuis l'ancien Café Campus, chemin de la Reine-Marie, jusqu'à la Place des Arts.

Caroline du Sud: James Brown.

Né à Barnwell (1933).

Après des années de succès, d'excès, et de frasques, le «Godfather of Soul», célèbre pour sa flamboyance sur scène, devait se produire au Québec en janvier 2007, mais la mort est venue chercher ce maître R'n'B, gospel et soul le 25 décembre 2006. Brown a donné des spectacles ici dès les années 60, notamment au fameux Esquire Show Bar, rue Stanley.

Colorado: Jello Biafra/Dead Kennedys.

Né à Boulder (1958)

L'artiste et activiste phare de la scène punk californienne des années 1980, Jello Biafra est né Eric Boucher au Colorado. Meneur des Dead Kennedys, il savait provoquer les scandales. Il s'est présenté à la mairie de San Francisco et son tract électoral, la chanson California Über Alles, visait directement le gouverneur local de l'époque.

Connecticut: The Carpenters.

Formé à New Haven (1969).

Frère et soeur, Richard (compositeur) et Karen Carpenter (chanteuse) ont bercé les années 70 avec leur son soft-rock très easy listening, qui mettait particulièrement en valeur la très belle voix de Karen. Cette dernière a également marqué les mémoires en mourant d'anorexie, à 32 ans, en 1983.

Dakota du Nord: Peggy Lee.

Née à Jamestown (1920).

Interprète, mais aussi compositeure et parolière (elle signe les chansons du film d'animation The Lady and The Tramp, devenue La belle et le clochard en français) , Peggy Lee a marqué à jamais le répertoire en reprenant en 1958 la chanson Fever (d'Eddie Cooley et John Davenport), à laquelle elle a ajouté des paroles - et une grande sensualité! Fever est depuis reprise partout et l'a été ici par Bet. et Stef, Sylvie Desgroseillers, Céline Dion (dans son spectacle à Las Vegas), etc.

Dakota du Sud: Myron Floren.

Né à Roslyn (1919).

Un des meilleurs accordéonistes de polka du monde, il est réputé pour avoir joué pendant les 27 ans de diffusion de l'émission télé The Lawrence Welk Show. Pour des raisons mystérieuses, cette émission anglophone a été diffusée pendant des années au Saguenay, sur le poste affilié à Radio-Canada! Grand fan de l'émission, André «Dédé» Fortin des Colocs lui devait sa passion de la danse à claquettes!

Delaware: George Thorogood

Né à Wilmington (1950).

«Je ne sais pas vraiment chanter. Je grogne. Ce que j'écris n'est pas génial, mais au moins c'est drôle, a déjà dit George Thorogood à Nathalie Petrowski. Il incarne jusqu'au cliché le blues rock simple qui s'écoute avec une grosse bière dans la main, c'est vrai. Mais bon Dieu qu'il est efficace!

Floride: Gloria Estefan.

Née à La Havane, Cuba, en 1957; élevée à Miami.

Conga a été un tube incontournable au milieu des années 80, longtemps avant la mode de la pop latine. Miami Sound Machine n'existe plus que dans l'ombre de Gloria Estefan. La star d'origine cubaine est à son meilleur sur Mi Tierra, paru en 1993.

Georgie - «swing state»: Ray Charles.

Né à Albany (1930).

Georgia On My Mind, écrite par Hoagy Carmichael et Stuart Gorell, a été nommée 44e meilleure chanson de tous les temps par le magazine Rolling Stone. Il paraît que c'est à la suggestion de son chauffeur que Ray Charles a enregistré cet air qu'il fredonnait déjà en voiture. «The rest is history», comme on dit aux États-Unis.

Aussi:

R.E.M.

OutKast

Otis Redding

B-52's

Little Richard

Hawaii: Jack Johnson.

Né à Honolulu (1975).

Barack Obama vient d'Hawaii. Jack Johnson, le chansonnier américain le plus populaire de notre époque, est né là, lui aussi. In Between Dreams (2005), est l'album qui incarne le mieux le style de ce grand champion international du folk relax.

Idaho: Paul Revere

Né à Harvard, Nebraska en 1938; élevé à Boise.

On n'écoute plus guère Paul Revere&The Raiders. Son rock carré fut pourtant immensément populaire aux États-Unis pendant les années 60. Même après l'arrivée des Beatles. Éternel deuxième - son Louie Louie a été doublé par celui des Kingsmen - le groupe demeure une figure importante du rock garage.

Illinois: Miles Davis.

Né à Alton (1926).

Figure emblématique du jazz américain et trompettiste hors pair, le surdoué Miles Davis a profondément marqué la musique. Invité dès la troisième édition du Festival international de jazz de Montréal en 1982, il s'y est produit régulièrement. Un de ses dessins a d'ailleurs servi d'affiche au FIJM et, en 1994, le Festival créait le prix Miles-Davis remis chaque année à un musicien de calibre international ayant marqué l'évolution du jazz.

Indiana: Michael Jackson.

Né à Gary (1958).

D'abord au sein des Jackson 5 formés avec quatre de ses frères, Michael Jackson entreprend une carrière solo en 1971 et deviendra objet de culte avec l'album Thriller, en 1982, particulièrement pour les vidéos des chansons Beat It, Billie Jean et Thriller, aux chorégraphies et images fortes. Des accusations d'abus sexuels et des comportements excentriques freinent néanmoins sa carrière.

Iowa: Slipknot.

Formé à Des Moines, 1995.

Du maïs, des élevages de porcs, des citoyens blancs, l'Iowa est un État typique du Midwest. L'extravagant groupe métal Slipknot, connu pour son humeur sombre et ses masques horrifiants, vient pourtant de là. «On a grandi dans un environnement où il fallait développer son individualité, dit le batteur Joey Jordison. J'avais 16 000 amis imaginaires, j'avais ma propre armée!»

Kansas: Melissa Etheridge.

Née à Leavenworth (1961).

Peu d'artistes possèdent l'extraordinaire charisme de Melissa Etheridge. Moins nombreux encore sont ceux qui ont son courage. Elle a affiché son homosexualité alors qu'elle était au sommet de sa popularité et est apparue à la remise des Grammys le crâne dégarni après avoir combattu un cancer du sein. Ça force le respect.

Kentucky: Loretta Lynn

Née à Butcher Holler (1935).

Auteure-compositeure-interprète de country très cotée, sa vie difficile a inspiré le film Coal Miner's Daughter (en 1980), qui permit à Sissy Spacek de gagner un Oscar. À propos de sa ville natale: «Je présente toujours Butcher Holler comme l'endroit le plus creux des États-Unis - et je pense que ça pourrait bien l'être.»

Louisiane - «swing state»: Louis Armstrong.

Né à New Orleans (1901).

Il y a tout un monde de musique derrière What A Wonderful World. «On ne peut rien jouer que Louis n'a pas déjà joué sur un cuivre. Rien de moderne, même», disait Miles Davis. Voilà qui résume l'envergure de ce personnage trop souvent réduit à une chanson.

Aussi:

The Residents

Sydney Bechet

Mahalia Jackson

Jerry Lee Lewis

Zachary Richard

Maine: Noel Paul Stookey de Peter, Paul

Née au Maryland, installé à Blue Hill depuis 1973.

C'est le Paul du très populaire trio folk Peter, Paul&Mary, qui fit connaître les chansons de Bob Dylan, John Denver et du Canadien Gordon Lightfoot dans les années 60. L'auteur-compositeur et militant, toujours très actif, s'est installé à Blue Hill après être devenu born again Christian et y vit toujours.

Maryland: Frank Zappa.

Né à Baltimore (1940).

Compositeur iconoclaste, guitariste doué, rockeur politisé, héros de l'underground, Frank Zappa a touché à tous les genres musicaux, du doo-wop à la musique classique d'avant-garde, du rock au jazz. Ami de Robert Charlebois, il a même enregistré avec lui la chanson Petroleum, sur l'album Swing Charlebois Swing (1977). À la demande de Zappa, Édouard Lock a chorégraphié sur deux de ses musiques, un an avant la mort du compositeur en 1993.

Massachusetts: Pixies

Formé à Boston (1986).

Des guitares abrasives, parfois presque bruitistes, couplées à des mélodies pop. Des textes alambiqués et des clips audacieux. Pixies est l'antithèse du plus célèbre groupe de Boston, Aerosmith, et a préparé le terrain pour Nirvana.

Michigan - «swing state»: Stevie Wonder.

Né à Saginaw (1950).

Enfant prodige, Stevie Wonder est depuis près de cinq décennies une icône de la musique noire et du rock, tant Motown que progressif ou groove: «J'ai eu deux grands avantages à ma naissance: être né intelligent et être né pauvre.» Son spectacle à Montréal en 2007 a reçu une critique dithyrambique.

Aussi:

Madonna

The Stooges

Eminem

The White Stripes

Alice Cooper

Minnesota: Bob Dylan.

Né à Duluth (1941).

Avant Bob Dylan, il y a eu Robert Zimmerman, ou plutôt Bobby Zimmerman, comme on l'appelait à Hibbing, Minnesota. Sa vie là-bas, vue par les gens qui ont connu le jeune homme qu'il était avant de devenir une légende, a fait l'objet d'un bouquin: Positively Main Street de Toby Thompson.

Mississippi - «swing state»: Elvis Presley

Né à Tupelo (1935).

L'incarnation du rock made in USA, Elvis Presley fait toujours l'objet d'un culte depuis sa mort en 1977. Ici, Diane Dufresne a enregistré Chanson pour Elvis en 1975 et repris Love Me Tender en 1978, alors que Robert Charlebois fait référence à Presley dans sa chanson Dolorès. D'abord imitateur d'Elvis, le chanteur québécois Johnny Farago lui a payé hommage sur hommage. Et que dire d'Elvis Gratton...

Aussi:

Robert Johnson

Muddy Waters

Sam Cooke

Jeff Buckley

Bo Diddley

Missouri: Chuck Berry.

Né à St. Louis (1926).

Il faut que les encyclopédies du rock précisent que Chuck Berry n'a pas inventé le rock, tant il a contribué à le façonner. Tout le monde lui a emprunté une idée, une chanson, ou a imité son jeu de guitare. Il vit toujours au Missouri et se produisait encore cette semaine au Blueberry Hill de St. Louis.

Montana: Red Feather Woman

Née à la réserve de Fort Peck, Poplar (1954).

Auteure-compositrice-interprète et conteuse de la tribu des Sioux/Assiniboine, l'Amérindienne Rose Red Elk, alias Red Feather Woman, fait carrière depuis 20 ans et a remporté en 2006 un trophée Nammy (Native American Music Award) pour son disque Distant Drums, dans la catégorie «spoken word».

Nebraska: Bright Eyes.

Formé à Omaha (1998).

Groupe indie-rock à géométrie variable créé en 1998 et mené par l'auteur-compositeur Conor Oberst, seul membre permanent aux côtés du réalisateur Mike Mogis. Leader de plusieurs autres groupes, le jeune artiste aux propos sombres, tourmentés, compte dix albums sous le nom de Bright Eyes: «J'ai toujours de la difficulté à expliquer pourquoi toutes mes chansons sont soit effrayantes, soit tristes, mais c'est parce que c'est comme ça.»

Nevada: The Killers

Formé à Las Vegas (2002).

Las Vegas évoque inévitablement Sinatra, le Rat Pack, Elvis sur son déclin et Céline. Or, le produit local le plus consommé à l'heure actuelle est The Killers qui, après s'être fait remarquer avec un tube aux accent néo new wave, Somebody Told Me, a retrouvé ses racines américaines.

New Hampshire: Mandy Moore.

Née à Nashua (1984).

Née à Nashua, mais élevée à Orlando (Floride), la jeune chanteuse et actrice est l'une des nombreuses artistes adolescentes américaines du début du 21e siècle: ses trois premiers albums - So Real (1999 - elle avait 15 ans)), I Wanna Be With You (2000), and Mandy Moore (2001) ont connu un certain succès -, les deux derniers, beaucoup moins. C'est surtout sa vie sentimentale qui défraie la chronique dans les magazines à potins.

New Jersey: Bon Jovi.

Formé à Sayreville (1983).

Bruce Springsteen est l'emblème musical du New Jersey. Sa cote d'amour au Québec n'égale toutefois pas celle de Bon Jovi, dont l'un des disques à succès s'intitule New Jersey. Sur le strict plan de la popularité, l'élève a dépassé le maître, grâce à des refrains diablement accrocheurs, répétés encore et encore. Sur le fond, ça ne fait pas de doute, le Boss a encore l'avantage.

New York - «swing state»: The Ramones.

Formé à New York (1974).

Un coin de rue porte le nom de Joey Ramone à New York. Ça donne une idée de l'importance symbolique des Ramones pour cette mégapole qui a pourtant été marquée par le jazz et a vu naître le rap. Joey Ramone Place est située dans le Lower East Side, tout près du défunt CBGB, club légendaire qui a contribué mettre le punk sur la carte. Et les non moins légendaires Ramones.

Aussi:

Public Enemy

Beastie Boys

Velvet Underground

Barbra Streisand

The Strokes

Nouveau-Mexique: John Denver.

Né à Roswell (1943).

La quintessence de l'auteur-compositeur-interprète «adulte contemporain» avant que cette catégorie existe: John Denver a composé (Leaving on A Jet Plane, Annie's Song) ou popularisé (Take Me Home, Country Roads) des chansons qui sont encore aujourd'hui fredonnées dans toute l'Amérique, 11 ans après sa mort alors que l'avion qu'il conduisait s'est écrasé.

Ohio: Nine Inch Nails.

Formé à Cleveland (1989).

Trent Reznor n'est pas qu'un demi-dieu du métal industriel, c'est aussi un artiste avant-gardiste, curieux d'établir un dialogue créatif avec ses fans. Il multiplie d'ailleurs les expériences interactives sur l'internet. Connu pour son improbable tube Closer, il a marqué dès son premier album avec Head Like A Hole, morceau choc de dance-métal enragé.

Oklahoma: Chet Baker.

Né à Yale (1938).

La compilation Career: 1952-1988 commence et s'achève sur des interprétations de My Funny Valentine, chanson signature de Chet Baker. Des versions datant du début de sa carrière et de la fin de sa vie. L'idée n'est pas que bonne, elle est révélatrice. La dernière version est d'un lyrisme et d'une fragilité qui renvoient au destin tragique de ce trompettiste suave et poignant.

Oregon: Pink Martini.

Formé à Portland (1994).

Improbable, l'orchestre Pink Martini l'est à plus d'un titre. Il rassemble des musiciens d'origines diverses, enregistre des chansons dans plusieurs langues et son leader, Thomas Lauderdale, a grandi au milieu de frères et soeurs adoptifs africains ou iraniens. Tout ça en Oregon, l'un des États les moins cosmopolites des États-Unis!

Pennsylvanie: The Roots.

Formé à Philadelphie (1987).

L'emblème du hip-hop de Philadelphie doit sa renommée à ses spectacles autant qu'à ses disques. Ses têtes dirigeantes,? uestlove et Black Thought, ont toujours été soucieux de faire du rap taillé pour le live. Phrenology (2002) demeure son oeuvre maîtresse.

Rhode Island: Belly.

Formé à Newport (1991).

Fondé par Tanya Donnely (également membre des groupes Throwing Muses et The Breeders), ce groupe rock alternatif féminin est typique des années 90, où plusieurs formations composées de femmes ou des artistes féminines ont fait leurs marques, notamment au sein du mouvement féministe Riot Grrrl. Le premier album de Belly, Star (1993), est considéré comme l'un des premiers disques de rock alternatif «commercial».

Tennessee: - «swing state»: Justin Timberlake.

Né à Memphis (1981).

D'abord membre du boys band *NSYNC (1996-2001), Timberlake a réussi à se forger une excellente réputation de réalisateur, compositeur, interprète et danseur en amorçant une carrière solo en 2002. Collaborations avec Black Eyed Peas, Timbaland, Madonna ou Duran Duran, incident très médiatisé au Super Bowl en 2004 (le fameux wardrobe malfunction avec Janet Jackson), nombreux Grammys, etc. Ses spectacles à Montréal en 2007 ont marqué les mémoires.

Aussi:

Carl Perkins

Chet Atkins

Tina Turner

Kings Of Leon

Texas - «swing state»: Roy Orbison.

Né à Vernon (1936).

«Je suis un chanteur de ballades», disait Roy Orbison. Un fabuleux chanteur de ballades, peut-être le plus grand, grâce cette voix céleste reconnaissable entre toutes. Orbison a pratiquement inventé l'archétype romantique du perdant magnifique.

Aussi:

Stevie Ray Vaughn

Pantera

Beyoncé

Willie Nelson

Janis Joplin

Utah: The Osmonds.

Formé à Ogden (1971)

Quintette de frères ados, de religion mormone, qui connut le succès avec leur «teen bubblegum pop» dans les années 70, en même temps que les Jackson Five. Seul Donny (né en 1957), le plus jeune des cinq frères, a poursuivi une carrière solo digne de mention, aux côtés de sa soeur Mary: spectacles, disques, émissions de télévision, comédies musicales...

Vermont: Phish.

Formé à Burlington (1983).

Sorte de Grateful Dead moderne, Phish a toujours misé davantage sur ses concerts marathons marqués par de longues improvisations rock que sur ses disques studio. Issu du circuit des collèges américains, le groupe a fait l'objet d'un véritable culte dans les années 1990. Séparé depuis 2004, il se reforme cette année pour une dizaine de spectacles.

Virginie: Ella Fitzgerald.

Née à Newport News (1918).

Considérée comme la chanteuse jazz la plus accomplie, aux côtés de Billie Holliday et Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald donne le spectacle d'ouverture du quatrième Festival international de jazz de Montréal en 1983 et participera au FIJM jusqu'à sa mort en 1996. Michel Berger et France Gall lui consacrent la chanson-hommage «Ella, elle l'a», reprise actuellement par Kate Ryan.

Virginie Occidentale: Michael W. Smith

Né à Kenova (1957)

On n'écoute pas vraiment de rock chrétien au Québec, mais c'est en soi un scène intrigante où commerce, prosélytisme et musique vont main dans la main. Michael W. Smith est l'une des plus grandes stars américaine du genre. Son créneau est le format «adulte contemporain» par opposition à Puddle Of Mudd (P.O.D.), groupe de néo métal chrétien.

Washington: Nirvana.

Formé à Aberdeen (1987).

Trois gars en jeans déchirés, un chanteur aussi enragé que désespéré, un succès phénoménal et inattendu, l'histoire de Nirvana ne pouvait que mal finir. Son rock authentique et bruyant vieillit bien, toutefois. Nervermind a cloué le cercueil des rockeurs maquillés et en culottes de spandex. Juste pour ça, Nirvana mérite sa place au panthéon du rock.

Wisconsin: Violent Femmes.

Formé à Milwaukee (1980).

Le trio Violent Femmes incarne parfaitement la vague post-punk des années 80, à mi-chemin entre le folk et le new wave, nettement plus rock que leurs pendants britanniques (Echo and The Bunnymen, Flock of Seagulls, The The, etc.)

Wyoming: Chris LeDoux.

Né à Biloxi en 1948, Mississippi, élevé à Cheyenne.

Champion international de rodéos, Chris Ledoux commence à enregistrer des chansons country (axées sur la vie dans l'univers des rodéos) en 1972, il lancera 36 albums (la plupart sur sa propre étiquette de disques). Le grand public l'a connu grâce à son ami, le chanteur country Garth Brooks, qui lui a notamment consacré la chanson hommage Good Ride Cowboy. Également sculpteur et dessinateur, Chris LeDoux est mort en 2005.