L'un des quatre psychiatres et psychologues chargés de diagnostiquer un éventuel trouble mental chez Oscar Pistorius avant la reprise de son procès pour meurtre lundi a été hospitalisé après un malaise, a rapporté vendredi l'agence sud-africaine Sapa, citant l'un de ses avocats.

«Je crois qu'il a été hospitalisé la nuit dernière (jeudi), mais qu'il est déjà de retour à la maison», a déclaré à Sapa Brian Weber, à propos de ce psychiatre dont la chaîne télévisée eNCA a affirmé qu'il a été victime d'une attaque cardiaque.

Plusieurs sources judiciaires ont toutefois indiqué que cela ne devrait pas perturber la reprise du procès qui a déjà subi plusieurs reports intempestifs, car l'expertise psychiatrique demandée par la justice est déjà achevée.

«Nous sommes prêts pour poursuivre la semaine prochaine et la suivante», a indiqué une source proche du parquet à l'AFP.

Les conclusions des quatre spécialistes en santé mentale, attendues lundi sur le bureau du juge, pourraient modifier radicalement le cours du procès s'ils devaient avoir décelé un trouble psychique susceptible de rendre Pistorius pénalement irresponsable de son crime.

Dans le cas inverse, le procès se poursuivra comme si de rien n'était.

Accusé d'avoir sciemment tué sa petite amie après une dispute, Pistorius plaide non coupable et affirme qu'il se croyait attaqué par un cambrioleur quand il a tiré quatre coups de feu sur la porte des toilettes près de sa chambre le 14 février 2013.

Sa défense a produit en mai le témoignage d'une psychologue sud-africaine le disant affligé depuis l'enfance d'un trouble anxieux généralisé, lié entre autres à son handicap et pouvant contribuer à expliquer son geste fatal.

Le parquet, y voyant une stratégie pour permettre à l'athlète de fuir ses responsabilités ou d'obtenir des circonstances atténuantes voire des possibilités de faire appel par la suite, avait demandé une contre-expertise ce qui a obligé à suspendre le procès le 20 mai pour soumettre Pistorius à des tests dans un établissement spécialisé de Pretoria.