Le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius a mis en vente la maison où il a tué sa petite amie Reeva Steenkamp le 14 février 2013 pour couvrir les frais de son procès, a annoncé jeudi l'étude légale Ramsay Webber qui supervise la vente.

«Il est devenu nécessaire de vendre la maison de M. Pistorius dans la résidence Silver Woods Country à Pretoria afin de recouvrer les fonds indispensables pour couvrir les frais de justice, qui augmentent», a indiqué dans un communiqué l'étude, sans donner de montant.

Depuis le drame, Oscar Pistorius n'est jamais retourné dans sa maison de Silver Woods, une résidence sécurisée de la grande banlieue de la capitale, proche d'une réserve naturelle. Elle était évaluée à 5 millions de rands (513 000 $) dans l'état de son patrimoine communiqué l'an dernier.

«Il ne peut pas envisager d'y retourner pour y vivre de nouveau», a indiqué l'étude Ramsay Webber.

L'étude indique que «l'athlète finance sa propre défense depuis le début» et «en raison du retard pris par le procès, il a fallu décider de disposer d'urgence de cet important actif unique».

Débuté le 3 mars, son procès devait durer trois semaines et s'achever ce jeudi.

Or, il n'est pas arrivé à la moitié, le parquet devant encore faire citer quatre ou cinq témoins en début de semaine, avant le défilé des témoins cités par la défense et les plaidoiries.

«Bien que la maison a été restituée par les autorités à M. Pistorius il y a plus d'un an, il avait été décidé de garder la maison sous scellés jusqu'à l'issue du procès. Il a été obligé de changer d'avis pour les raisons ci-dessus mentionnées», ajoute le communiqué.

Le procès doit reprendre lundi après une pause demandée par le Parquet pour s'entretenir avec les derniers témoins à charge, extraits d'une liste de 107 noms.

La défense de Pistorius a accepté ce nouveau calendrier. «C'est un procès onéreux, coûteux, mais, sur cette base que le Parquet va boucler en début de semaine prochaine, nous avons accepté», a expliqué mercredi l'avocat Barry Roux.

Le procès a pris du retard en raison d'incidents et de délais de traduction, parfois très laborieuse, sans compter les très longs contre-interrogatoires de Me Roux, qui a multiplié les questions sur des détails éloignés du fond de l'affaire.

Pistorius plaide non coupable du meurtre de Reeva Steenkamp : il affirme l'avoir tuée en croyant ouvrir le feu contre un voleur caché dans les toilettes. Des infractions à la loi sur le port d'armes ont été jointes au dossier, pour lesquelles il plaide aussi non coupable.

Il risque une peine incompressible de vingt-cinq ans de prison.