La journaliste française Anne Sinclair, épouse de l'ancien directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn, répond aux accusations des féministes sur son attitude en déclarant au magazine Elle que si des femmes ont été déçues, «c'est leur problème».

«Que des femmes se soient senties déçues par moi, je suis navrée de le dire, mais c'est leur problème!», déclare-t-elle dans une interview de cinq pages, accompagnée de trois pages de photos, à paraître dans l'édition de Elle datée du 20 janvier.

L'épouse de DSK contre-attaque et répond aux «féministes» qui lui ont reproché d'être restée solidaire de son époux.

M. Strauss-Kahn avait dû quitter en mai son poste au FMI après avoir été accusé d'agression sexuelle et de tentative de viol par une femme de chambre du Sofitel de Manhattan. Les poursuites pénales ont été abandonnées, mais DSK reste poursuivi au civil. Son nom a par ailleurs été cité depuis dans une affaire de prostitution en France.

«J'ai ressenti une grande violence quand quelques féministes autoproclamées se sont déchaînées contre moi», confie Anne Sinclair.

Plus précisément, elle explique à la journaliste qui l'interroge sur les frasques sexuelles de son mari: «Je comprends que vous ayez des questions à me poser sur ce sujet précis (...) mais ce n'est pas aujourd'hui que j'y répondrai».

«Personne n'a à m'intimer l'ordre de parler», ajoute-t-elle.

Directrice éditoriale de la version française du site d'informations américain Huffington Post, qui sera officiellement lancé lundi, Anne Sinclair déclare dans ce long entretien: «Toutes les digues qui protégeaient la vie privée ont été rompues», et elle évoque «une sorte d'indécence, de curiosité malsaine et de voyeurisme».

Elle assure par ailleurs que tous «les sujets d'information qui se présenteront, quels qu'ils soient», seront traités par le site.