Le journaliste américain, qui a relancé la polémique sur l'affaire DSK à New York, a proposé lundi de diffuser lui-même l'enregistrement d'une vidéo de surveillance qui accréditerait l'hypothèse d'un complot contre Dominique Strauss-Kahn, selon Parismatch.com. Vidéo qu'il n'a cependant pas en sa possession.

«Si je peux obtenir le CD, je le diffuserai» a déclaré M. Epstein, joint par téléphone. «Mais je ne l'ai pas».

Ces enregistrements «font partie du dossier judiciaire», a-t-il dit. «J'essaie de les obtenir, et si je les obtiens, dès que je les aurai, je les diffuserai, si j'ai l'autorisation de le faire», a-t-il ajouté, précisant entre autres: «si le groupe Accor ne s'y oppose pas».

Dimanche, M. Epstein avait enjoint Accor, propriétaire des hôtels Sofitel, de diffuser les images montrant deux employés de l'hôtel de Manhattan se congratuler le 14 mai après avoir écouté le récit de Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui a accusé Dominique Strauss-Kahn de l'avoir violée.

«Si Accor refuse de la rendre publique dans sa totalité, je m'en chargerai moi-même», a déclaré M. Epstein au site internet de l'hebdomadaire Paris-Match.

«J'attends le feu vert de mes sources, mais j'ai bon espoir de l'obtenir mardi 29 novembre. Auquel cas, je proposerai la diffusion de la vidéo à des émissions américaines de grande écoute comme le Charlie Rose show sur la chaîne publique de télévision PBS.

Le journaliste américain a affirmé dans une enquête du magazine New York Review of Books que le procureur de New York avait en mains les enregistrements de vidéosurveillance du Sofitel dans lesquels on voit les deux employés faire une «danse de fête extraordinaire».

Mais Sofitel a assuré dimanche que cette scène durait huit secondes, qu'il n'y avait «aucune «extraordinaire danse de fête»» et que «les deux employés interrogés avaient catégoriquement nié que cet échange ait» un rapport avec M. Strauss-Kahn.

«Accor a changé sa version. Qu'ils diffusent la vidéo en entier et alors nous verrons si (la danse de joie) est ordinaire ou extraordinaire», avait dit Edward Epstein dimanche à l'AFP.

Le gouvernement français et les hôtels Sofitel ont nié dimanche tout «complot» contre Dominique Strauss-Kahn.

Les poursuites pénales pour agression sexuelle engagées contre l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) ont été abandonnées en août, mais l'affaire a mis un coup d'arrêt brutal aux ambitions politiques de l'ancien ministre socialiste.

Contacté par l'AFP, Dominique Strauss-Kahn, qui n'avait lui-même pas écarté en septembre la possibilité d'un «piège», a déclaré dimanche qu'il n'avait «aucun commentaire à faire sur les articles de M. Epstein».