L'ex-patron du FMI Dominique Strauss-Kahn et son épouse, Anne Sinclair, vont attaquer le journal français Le Figaro pour atteinte à la vie privée après la publication d'un article sur la situation de leur couple, a annoncé un de leurs avocats, Me Richard Malka.

«La décision a été prise d'attaquer Le Figaro pour atteinte à la vie privée après un article publié samedi sur le prétendu désarroi d'Anne Sinclair», a dit Me Malka à l'AFP.

L'article du Figaro fait notamment état de propos d'un «intime du clan familial» affirmant que la «coupe est pleine» et que la célèbre journaliste française, épouse de DSK depuis 1991, «ne peut pas éluder la question d'une séparation».

«On a largement quitté le cadre de l'information pour celui du voyeurisme et du racolage. C'est pourquoi nous lançons à la presse un appel à la responsabilité dans cette affaire, il y a des limites à ne pas dépasser», a ajouté l'avocat.

Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn ont annoncé lundi, via leurs avocats, qu'ils allaient «saisir la justice» pour faire «cesser ou condamner» toute atteinte au «secret de l'instruction», à «la présomption d'innocence» et à leur «vie privée».

Dans un communiqué à l'AFP, Mes Henri Leclerc et Frédérique Baulieu, désormais épaulés par Me Malka, ont dénoncé des «articles relevants du voyeurisme le plus détestable» sur «les prétendues intentions ou les états d'âme allégués d'Anne Sinclair ou de Dominique Strauss-Kahn».

Le nom de DSK est cité dans une affaire de proxénétisme dans le Nord de la France, et il a répété vendredi vouloir être entendu par les juges, dénonçant un «lynchage médiatique» dont il serait la cible.

Cette affaire mêle des policiers et des responsables d'entreprises qui auraient organisé des parties fines avec des prostituées.

Elle s'ajoute aux déboires de Dominique Strauss-Kahn, ancien favori de l'élection présidentielle française de l'an prochain, qui a été accusé de tentative de viol par deux femmes, en France et aux États-Unis, avant que toutes les charges pénales soient finalement abandonnées contre lui.

Il doit cependant faire face à une procédure civile qui se poursuit aux États-Unis.