Des «discussions» sur l'avenir professionnel de la femme de chambre Nafissatou Diallo, qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol, vont être rapidement engagées entre l'employée du Sofitel de New York et le groupe Accor exploitant cet hôtel, a-t-on appris mercredi auprès d'Accor.

«Nafissatou Diallo est toujours employée du Sofitel de New York» et «des discussions» sont en train d'être engagées «avec ses avocats» pour déterminer les suites à donner à son contrat de travail, au lendemain de l'abandon par le procureur de New York des poursuites contre l'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), a indiqué une porte parole du groupe français hôtelier.

Interrogée, elle n'a pas précisé quelles étaient les intentions d'Accor sur ce point.

Mi-mai, au lendemain de l'arrestation de DSK, le patron de l'hôtel, Jorge Tito, avait indiqué dans un courriel à l'AFP que la plaignante travaillait «au Sofitel New York depuis trois ans et (donnait) entière satisfaction tant en ce qui concerne la qualité de son travail que de son comportement».

Cependant le dossier d'accusation s'est effondré en raison des mensonges répétés et «accablants» de Mme Diallo, selon le procureur américain. Ce dernier a expliqué que des éléments matériels prouvaient que Mme Diallo avait eu «une relation sexuelle précipitée» avec l'ancien patron du FMI, mais qu'il n'était pas possible de certifier qu'elle lui avait été imposée.

Par ailleurs, la femme de chambre, une mère célibataire de 32 ans, originaire de Guinée, a porté plainte au civil le 8 août dans un tribunal du Bronx. Cette procédure, indépendante de la procédure pénale abandonnée mardi, est destinée à obtenir des dommages et intérêts.