Le président américain Barack Obama a félicité lundi la Tunisie pour sa nouvelle Constitution, en s'engageant à continuer de soutenir la «révolution» tunisienne, a indiqué la présidence du gouvernement tunisien dans un communiqué.

«Le chef du gouvernement Mehdi Jomaâ a reçu un  appel téléphonique du président des États-Unis Barack Obama, au cours duquel il a félicité le peuple tunisien pour la Constitution et ce qu'elle contient de garanties pour les libertés», selon le texte.

La nouvelle loi fondamentale tunisienne a été adoptée le 26 janvier au terme de plusieurs mois d'une grave crise politique. Deux jours plus tard, le gouvernement apolitique de Mehdi Jomaâ est entré en fonctions, succédant à celui dirigé par les islamistes d'Ennahda.

M. Obama a également félicité le nouveau gouvernement pour avoir obtenu la confiance de l'Assemblée constituante, ainsi que «tous les Tunisiens pour la réussite de cette nouvelle étape du processus de transition démocratique».

Le président américain a «renouvelé l'engagement des États-Unis à soutenir la révolution tunisienne», en disant sa «confiance» dans la capacité de la Tunisie «à réussir à compléter le processus (démocratique) et à parvenir à des élections», toujours selon le communiqué.

De son côté, la Maison-Blanche, confirmant l'appel, a indiqué que «le président a invité le Premier ministre à se rendre en visite à Washington cette année pour continuer à bâtir la relation américano-tunisienne», sans donner de date dans l'immédiat.

De même source, «le président a salué les efforts de toutes les parties tunisiennes pour oeuvrer ensemble à consolider les acquis obtenus depuis le début de la révolution tunisienne, une source d'inspiration pour le monde entier».

Le 7 février, le président français François Hollande se rend à Tunis pour participer à la cérémonie officielle d'adoption de la nouvelle Constitution.

Le nouveau gouvernement tunisien a pour mission de sortir la Tunisie de la crise et d'organiser des élections dans l'année.

Le départ volontaire d'Ennahda du pouvoir, après un peu plus de deux ans aux commandes du pays, intervient dans le cadre d'une «feuille de route» négociée pendant de longs mois par la classe politique pour sortir la Tunisie d'une profonde crise, aggravée par l'assassinat de l'opposant Mohamed Brahmi en juillet dernier.