Belhassen Trabelsi, le beau-frère du président tunisien déchu Ben Ali, ne s'est pas présenté ce matin devant la Commission de l'immigration et du statut du réfugié de Montréal: il craint pour sa sécurité et celle de sa famille.

Son rendez-vous avec les autorités canadiennes ce matin suscite l'intérêt des médias, tout comme celui de la communauté tunisienne. Plus de 70 personnes du public assistent à cette audience, retransmise dans une salle du complexe Guy Favreau. La salle média est elle aussi pleine.

Pour les représentants de l'Agence des services frontaliers (ASFC), l'absence des Trabelsi disqualifie leur droit de présenter un appel.

«Aucun motif valable n'a été soulevé quant à leur absence», dit Me Gabriele Spina. La famille s'offre les services d'une firme de sécurité privée. Ils devront en outre faire face à la CISR pour défendre leur demande d'asile, poursuit Me Spina.

La famille Trabelsi a tenté d'obtenir le huis clos pour contester, en appel, la perte de sa résidence permanente et celle de sa famille. Selon les autorités canadiennes, les Trabelsi n'ont pas respecté leur obligation de résidence au Canada.

Son absence ce matin est «une façon indirecte d'obtenir un huis clos de l'audience», estime M. Spina.

La commissaire de la CISR doit décider dans les prochaines minutes si l'appel sera entendu.