Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré au ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qu'il était engagé vers la dénucléarisation de la péninsule coréenne, a indiqué vendredi l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

«Kim Jong-un a dit que la volonté de la République démocratique de Corée d'aller vers une dénucléarisation de la péninsule coréenne reste inchangée, cohérente et fixe», rapporte KCNA à l'issue d'un entretien entre les deux hommes jeudi à Pyongyang.

Le leader nord-coréen espère que les relations avec les États-Unis et la dénucléarisation de la péninsule «seront résolues étape par étape» et «espère que la résolution des problèmes avancera grâce à un dialogue et une négociation efficaces et constructifs».

M. Lavrov a de son côté mis en garde contre des attentes trop élevées, exhortant toutes les parties à «éviter la tentation d'exiger tout, tout de suite», selon une transcription publiée par le ministère russe des Affaires étrangères.

La visite de M. Lavrov en Corée du Nord intervient en même temps qu'une rencontre à New York entre le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et un émissaire nord-coréen, dans le but de préparer le sommet historique entre Kim Jong-un et le président américain Donald Trump.

Reste maintenant à fixer l'ordre du jour de ce sommet, prévu à Singapour le 12 juin. La principale pierre d'achoppement est probablement le concept de «dénucléarisation»: les deux parties se disent en sa faveur, sans pour autant arriver à déterminer une définition commune.

Washington veut que Pyongyang abandonne rapidement toutes ses armes nucléaires et que cela se fasse d'une manière vérifiable, avant tout allègement des sanctions économiques qui pèsent sur la Corée du Nord.

Mais, pour les analystes, la Corée du Nord ne voudra pas céder sa force de dissuasion nucléaire sans avoir de garanties que les États-Unis ne chercheront pas à renverser le régime.