La Corée du Nord n'a pas piraté des données du Comité d'experts de l'ONU chargé des sanctions imposées à Pyongyang, a affirmé mercredi la mission diplomatique nord-coréenne aux Nations unies en demandant à Washington d'aider à la détente sans intriguer.

« Lier un récent piratage d'une banque de données du Comité de sanctions de l'ONU à la Corée du Nord est une absurdité », affirme dans un communiqué la mission nord-coréenne.

« Lors d'une réunion à huis clos le 30 avril du Comité, les États-Unis ont affirmé que «la Corée du Nord était la plus intéressée par son travail et avait une capacité de piratage» », ajoute la mission, sans dire comment elle a été mise au courant des échanges. Washington a réclamé dans le même temps au Comité d'enquêter et de prendre des mesures, ajoute le communiqué nord-coréen.

Interrogée par l'AFP, la mission diplomatique américaine à l'ONU a répondu que « ces citations et commentaires attribués à la délégation des États-Unis étaient complètement faux ».

« La Corée du Nord n'a jamais reconnu les «résolutions de sanctions» illégales du Conseil de sécurité et n'est pas intéressée par ce que fait le Comité de sanctions », assure aussi la mission nord-coréenne dans son communiqué.

En 2017, sous l'impulsion des États-Unis, l'ONU a imposé trois trains de sanctions économiques à la Corée du Nord, qui affectent notamment son commerce de charbon, de fer, de pêche, de textile et de pétrole.

« Les États-Unis et les forces hostiles devraient épouser la tendance actuelle et contribuer à la détente et au processus de paix plutôt que d'intriguer avec cette affaire de piratage », conclut le communiqué nord-coréen.

Le rejet par Pyongyang d'accusations attribuées aux États-Unis survient alors que les deux Corées se sont spectaculairement rapprochées ces dernières semaines, avec le soutien de la Chine. Une prochaine rencontre entre les dirigeants américains et nord-coréens est d'autre part en projet avec l'objectif d'un accord de paix et, à terme, une dénucléarisation de la péninsule coréenne.