La Corée du Nord est la menace la plus immédiate à la sécurité internationale a avancé jeudi le doyen des diplomates américains Henry Kissinger, estimant que la dénucléarisation du régime devait être un objectif «fondamental».

Interrogé par un panel de sénateurs jeudi, le nonagénaire a alerté sur l'écriture d'un scénario nord-coréen «sans précédent».

«La dénucléarisation de la Corée du Nord doit être un objectif fondamental...et si ce n'est pas atteint, nous devons nous préparer à la prolifération d'armes nucléaires dans d'autres pays», a averti le Prix Nobel de la paix 1973.

Si Henry Kissinger a dit qu'il approuvait la pression mise sur Pyongyang, il a recommandé jeudi de ne pas aller jusqu'à la confrontation militaire.

Face à la Corée du Nord, Donald Trump use souvent d'un ton belliqueux et certains dans son administration ont parfois évoqué une intervention militaire.

L'ancien chef de la diplomatie des présidents Nixon et Ford a aussi estimé que s'opposer à «l'expansion hégémonique» de la République islamique d'Iran devait rester une des plus grandes priorités de Washington.

Téhéran est l'une des bêtes noires de l'administration Trump qui s'en prend régulièrement à cet État qu'elle qualifie de «voyou» et dont elle dénonce le rôle déstabilisant dans la région.

L'auteur de «l'Ordre du monde» en 2014 est un homme d'influence. Novice en politique étrangère, Donald Trump l'avait consulté juste après son élection, avant de le recevoir à la Maison-Blanche en octobre dernier.