Les marines des États-Unis et de la Corée du Sud ont entamé lundi un exercice naval conjoint, nouvelle démonstration de force à l'intention de la Corée du Nord et de ses programmes nucléaire et balistique.

Les tensions sur la péninsule sont à des sommets ces derniers mois à cause de la multiplication des tirs de missiles par Pyongyang, qui a également mené le 3 septembre son plus puissant essai nucléaire à ce jour. Parallèlement, le Nord et le président américain Donald Trump échangent des menaces belliqueuses.

Depuis, Washington intensifie les exercices militaires avec la Corée du Sud et le Japon, ses deux plus proches alliés dans la région.

«Le dernier exercice vise à continuer d'être prêts face à des provocations navales de la Corée du Nord et à améliorer notre capacité à mener des exercices conjoints», a déclaré à la presse un porte-parole de la marine sud-coréenne.

Ces exercices, qui dureront 10 jours, se déroulent du côté sud de la «ligne de limite du Nord», la frontière maritime tracée par les forces des Nations unies et des États-Unis en 1953.

D'après la marine américaine, le porte-avions USS Ronald Reagan et deux destroyers participent à l'exercice aux côtés de bâtiments sud-coréens.

Pyongyang ne devrait pas manquer de s'en irriter. Le Nord avait mis en garde par avance contre des manoeuvres conjointes.

«Si les impérialistes américains et leurs marionnettes sud-coréennes provoquent une guerre d'agression nucléaire contre nous, cela ne ferait que précipiter leur propre mort», selon l'agence officielle KCNA.

L'armée américaine a montré ses muscles ces derniers jours dans la péninsule. Le sous-marin nucléaire USS Michigan est arrivé vendredi dans le port sud-coréen de Busan, selon l'agence Yonhap, quelques jours après le départ d'un autre sous-marin nucléaire, l'USS Tucson.

La semaine dernière, deux bombardiers lourds supersoniques ont survolé la région, lors d'un premier exercice nocturne associant les aviations du Japon et de la Corée du Sud.