Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi une résolution qui sanctionne 14 responsables nord-coréens, dont le chef présumé des services d'espionnage, et 4 entités, en réponse à la poursuite par la Corée du Nord de son programme d'armement.

Le texte a été adopté à l'unanimité, avec le vote de la Chine, alliée de la Corée du Nord.

La résolution à l'initiative des États-Unis ne comprend toutefois pas certaines sanctions envisagées par Washington comme un embargo pétrolier, une interdiction de commerce maritime, ou des restrictions sur le commerce ou le travail des Nord-Coréens à l'étranger.

Les sanctions consistent en des gels d'avoirs et des interdictions de voyager.

Parmi les personnes sanctionnées figure Cho Il-U, qui serait à la tête des services d'espionnage du régime communiste.

Les 13 autres personnes sont des responsables du parti des travailleurs de Corée du Nord, et des dirigeants de sociétés chargées de garantir les achats des programmes d'armement de Pyongyang.

Une branche de l'armée nord-coréenne, deux sociétés de négoce et la Koryo Bank, liées à un bureau du parti chargé des finances du numéro un du régime Kim Jong-Un, sont aussi sanctionnés.

Ces individus et ces entités ou entreprises s'ajoutent à une liste déjà longue de 39 individus et 42 entités nord-coréens visés par des sanctions.

Les États-Unis discutaient depuis des semaines avec la Chine pour imposer de nouvelles sanctions, mais Pékin insistait sur la nécessité de renouer le dialogue avec Pyongyang.

Pyongyang, qui a procédé à des dizaines de tirs de missiles et à deux essais nucléaires depuis le début 2016, cherche à mettre au point un missile balistique intercontinental (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain.

L'ONU a adopté l'an dernier deux résolutions pour alourdir les sanctions économiques contre la Corée du Nord qui est déjà sous le coup de six séries de sanctions depuis son premier essai nucléaire effectué en 2006.