La Corée du Nord a défendu mercredi son dernier tir de missile au nom du droit à la «légitime défense», dénonçant la condamnation de ce lancement par le Conseil de sécurité de l'ONU alors que les tensions s'aggravent sur la péninsule.

Le communiqué du ministère des Affaires étrangères nord-coréen est publié au moment où les autorités malaisiennes enquêtent sur l'assassinat mystérieux lundi à Kuala Lumpur du demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un.

Le conseil de sécurité de l'ONU avait condamné à l'unanimité le tir de missile mené dimanche par Pyongyang, jugeant qu'il s'agissait d'une «grave violation» des résolutions de l'ONU et menaçant le régime de «nouvelles mesures significatives».

Le tir, le premier depuis l'entrée en fonctions du président américain Donald Trump, est considéré comme un geste de défi à l'endroit de la nouvelle administration américaine.

Donald Trump a promis de répondre «très fortement» à la Corée du Nord qui pose selon lui «un gros, gros problème».

Le Conseil de sécurité «doit regarder en face nos avancées en vue d'assurer notre position stratégique en tant qu'État nucléaire», a dit le ministère nord-coréen dans un communiqué publié par l'agence officielle KCNA.

«Nous rejetons catégoriquement le communiqué du Conseil de sécurité de l'ONU qui remet en question le droit d'un État souverain à la légitime défense.»

Les résolutions de l'ONU interdisent à Pyongyang tout programme nucléaire ou balistique. Depuis le premier essai nucléaire nord-coréen de 2006, le régime a essuyé six volées de sanctions qui ne l'ont cependant pas convaincu d'abandonner ses ambitions militaires.

En 2016, Pyongyang a mené deux essais nucléaires et tiré une vingtaine de missiles dans sa quête des technologies qui placeraient le territoire américain à sa portée.

Le dernier engin a été tiré dimanche de l'ouest de la Corée du Nord. Il a parcouru environ 500 kilomètres avant de tomber en mer du Japon.