La Corée du Nord a rejeté dimanche l'offre de dialogue des États-Unis et de la Corée du Sud à condition qu'elle renonce à l'arme nucléaire, affirmant qu'aucune négociation sur son programme nucléaire n'était envisageable tant qu'un traité de paix avec Séoul n'aura pas été signé.

Vendredi, le président américain Barack Obama a affirmé que les États-Unis étaient prêts à engager le dialogue avec la Corée du Nord si elle renonçait à l'arme nucléaire. Son homologue sud-coréenne Park Geun-Hye a, au cours de la même conférence presse à la Maison-Blanche, assuré que son pays étendrait «sa coopération au Nord» si la Corée du Nord montrait «une réelle volonté» d'abandonner l'arme nucléaire.

Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a rétorqué que des négociations sur son programme nucléaire n'étaient pas envisageables tant qu'une trêve signée à la fin de la guerre de Corée en 1953 n'aura pas été remplacée par un traité de paix en bonne et due forme.

«Aucune question qui intéresse les pays concernés, dont les États-Unis, ne peut être résolue à moins qu'un traité de paix ne soit conclu avant toute chose», a déclaré le ministère dans un communiqué.

«Si les États-Unis persistent dans leur politique hostile, ils ne pourront qu'assister à un renforcement sans limites de la dissuasion nucléaire de la RPDC (République populaire démocratique de Corée) et à une augmentation de ses forces révolutionnaires armées», a prévenu le ministère nord-coréen.

Lors d'une spectaculaire parade militaire le 10 octobre, les autorités nord-coréennes ont présenté des missiles balistiques à longue portée dotés, selon elles, de têtes nucléaires miniaturisées. De quoi, selon la télévision d'État, détruire les ennemis dans une «mer de feu».