La Corée du Nord a retiré deux missiles de leur site de lancement sur la côte est du pays, ont affirmé lundi des responsables américains, alors que Pyongyang a mis ses menaces en sourdine après avoir promis des mois durant les flammes de l'enfer à la Corée du Sud.

Les missiles «Musudan» étaient prêts à être tirés à tout moment mais ils ont «été retirés» de leur site de lancement, a déclaré à l'AFP un responsable de la défense américaine sous couvert d'anonymat.

Ce geste de la Corée du Nord indique qu'il n'y a plus de danger imminent de lancement de missile, et Pyongyang serait obligé de refaire de nombreuses préparations pour être de nouveau prêt à tirer ses missiles, selon deux responsables américains.

Cette annonce intervient à la veille de la visite de la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye à la Maison-Blanche, mardi.

Parmi les nombreuses menaces brandies ces dernières semaines par la Corée du Nord, Pyongyang avait déployé deux missiles «Musudan» sur sa côte Est, conduisant les États-Unis et ses alliés, Japon et Corée du Sud, à prendre des mesures en cas de tir.

Tokyo et Séoul avaient accru leur défense antimissiles tandis que l'armée américaine avait déployé deux destroyers équipés d'armes antimissiles et de puissants radars pour contrer un possible lancement.

Toutefois, la Corée du Nord n'est pas passée à l'action et la tension a baissé dans la péninsule ces derniers jours.

Selon le porte-parole du Pentagone George Little, la «pause dans les provocations» de Pyongyang est un développement positif.

Les missiles «Musudan» ont une portée théorique de plus de 5500 km, selon des officiers militaires, ce qui permettrait vraisemblablement à la Corée du Nord de pouvoir atteindre le continent américain. Les analystes ne sont cependant pas tous d'accord, certains estimant que Pyongyang ne les a jamais testés en conditions réelles.

Selon le Pentagone, la Corée du Nord dispose en revanche de plusieurs centaines de missiles de moyenne portée, capables d'atteindre le Japon et la Corée du Sud.