Le Canada s'est joint dimanche aux appels de la communauté internationale réclamant que Laurent Gbagbo cède le pouvoir à son rival Alassane Ouattara et menaçant le président ivoirien sortant et sa famille de sanctions économiques.

«Le Canada ne reconnaît pas le gouvernement de M. Gbagbo qui a été nommé de façon illégitime. M. Gbagbo doit respecter la volonté démocratique du peuple ivoirien et céder immédiatement le pouvoir à M. Ouattara», affirme le ministre des Affaires étrangères canadien Lawrence Cannon dans un communiqué.

«S'il refuse, le Canada a l'intention de prendre différentes mesures contre M. Gbagbo, sa famille et son entourage, y compris l'imposition de sanctions économiques et de restrictions de voyage», a souligné le chef de la diplomatie canadienne.

«Le Canada condamne fermement la violence en Côte d'Ivoire et est vivement préoccupé par les pertes de vies qu'elle a entraînées», a-t-il encore dit.

L'ONU a dénoncé dimanche des «violations massives des droits de l'homme» qui ont fait plus de 50 morts ces derniers jours en Côte d'Ivoire et a rejeté l'exigence de Laurent Gbagbo d'un retrait des Casques bleus et des forces françaises présentes dans le pays.

À l'issue du second tour de la présidentielle ivoirienne le 28 novembre, Alassane Ouattara a été désigné vainqueur avec plus de 54% des voix par la Commission électorale indépendante mais le Conseil constitutionnel, acquis à Laurent Gbagbo, a invalidé ces résultats et proclamé la victoire du président sortant.