Le Pentagone étudie des pistes pour transférer le soldat Chelsea Manning, condamnée à 35 ans de prison pour la plus grande fuite de documents secrets de l'histoire des États-Unis, vers une prison civile où elle pourrait bénéficier d'un traitement hormonal pour changer de sexe.

Manning a reçu en avril l'aval d'un juge américain pour changer son prénom de Bradley en Chelsea. Lors de son procès en cour martiale, ses troubles d'identité sexuelle avaient été largement évoqués. Actuellement incarcérée à Fort Leavenworth au Kansas, elle a demandé à l'armée de pouvoir bénéficier d'un traitement hormonal.

Selon des responsables du Pentagone, le secrétaire à la Défense Chuck Hagel a donné son feu vert au transfèrement de soldats incarcérés vers des prisons civiles où ils sont susceptibles de recevoir les traitements hormonaux qu'ils désirent.

Cependant, le colonel Steven Warren, un porte-parole du Pentagone, a indiqué à l'AFP qu'«aucune décision n'a été prise concernant Manning».

«Quelle que soit la décision que nous prendrons, nous ferons en sorte de mettre en conformité les besoins médicaux avec notre obligation de nous assurer que les prisonniers restent derrière les barreaux», a-t-il poursuivi.

Un éventuel transfèrement de Chelsea Manning impliquerait l'accord des autorités fédérales qui gèrent les établissements pénitentiaires, ont souligné des responsables du Pentagone.