Le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, estime avoir trouvé la solution pour sortir de l'ambassade d'Équateur à Londres où il est réfugié depuis huit mois : il lui faut être élu à la Chambre haute du parlement australien, a-t-il indiqué à un média internet australien paru lundi.

Si l'Australien de 41 ans remporte un siège au Sénat lors des élections du 14 septembre, «le département américain de la Justice ne voudra pas provoquer une bataille diplomatique internationale» et le laissera donc tranquille, indique le site The Conversation, qui résume les propos d'Assange.

Les États-Unis «abandonneront leur enquête pour espionnage et le gouvernement (du premier ministre britannique David) Cameron suivra», ajoute The Conversation.

Si la Grande-Bretagne refuse de le laisser sortir, «le coût politique du statu quo actuel sera encore plus élevé», a ajouté Julian Assange, cité par le site internet. Selon lui, les accusations de viol dont il est l'objet en Suède «sont en train de tomber à l'eau».

Un parti WikiLeaks est en cours de création en Australie, avec un comité national de dix personnes et des candidats pour les élections du 14 septembre. Assange sera candidat pour l'État de Victoria (sud).

Le cybermilitant, poursuivi en Suède pour une affaire de viol qu'il nie, s'est réfugié à l'été 2012 dans l'ambassade équatorienne, redoutant d'être extradé à terme aux États-Unis, et d'y encourir la peine de mort pour avoir publié des milliers de câbles diplomatiques confidentiels.

L'Équateur lui a accordé l'asile politique, mais la Grande-Bretagne, qui entend appliquer le mandat d'arrêt suédois, a prévenu que M. Assange serait interpellé s'il quitte la représentation diplomatique.

Peu après sa réélection dimanche, le président d'Équateur, Rafael Correa, a appelé à trouver une «solution rapide» pour Julian Assange.