La Cour suprême britannique a jugé vendredi recevable la demande du fondateur de WikiLeaks Julian Assange d'un nouvel appel de son extradition vers la Suède, où il est recherché dans une affaire de viol et agressions sexuelles présumés, et a fixé l'audience aux 1er et 2 février.

La Cour suprême, plus haute instance judiciaire du pays, a indiqué dans un communiqué avoir «étudié aujourd'hui (vendredi) une demande de Julian Assange de faire appel (de son extradition). Elle lui a donné le droit de faire appel, et l'audience a été fixée sur deux jours, à compter du 1er février 2012».

Ce nouveau recours constitue le dernier développement d'un feuilleton judiciaire à rebondissements qui dure depuis un an.

Arrêté en décembre 2010 à Londres à la suite d'un mandat d'arrêt européen, Julian Assange, Australien de 40 ans, avait été libéré au bout de quelques jours et est assigné depuis à résidence dans le manoir d'un ami dans la campagne anglaise.

Le 24 février 2011, la justice britannique a validé sa demande d'extradition vers la Suède, une décision confirmée en appel par la Haute Cour en novembre.

Mais début décembre, la Haute Cour de Londres a concédé que M. Assange pouvait encore soulever devant la Cour suprême un point «d'intérêt général» relatif à la procédure d'extradition. Le fondateur de WikiLeaks a déposé ce recours, qui a été accepté ce vendredi.

En cas de refus, il aurait été extradé vers la Suède sous dix jours.

Depuis le début de l'affaire, M. Assange réfute les accusations de relations sexuelles non consenties, et se déclare victime d'un complot politique ourdi par les États-Unis. Selon lui, Washington agirait en représailles à la publication par le site internet WikiLeaks de dizaines de milliers de documents militaires sur l'Irak, l'Afghanistan et de télégrammes diplomatiques américains.