La candidate potentielle à la Maison-Blanche Hillary Clinton s'est exprimée pour la première fois depuis les émeutes de Ferguson, trois semaines après la mort d'un jeune Noir tué par un policier blanc, estimant que les États-Unis pouvaient «faire mieux» pour rétablir la confiance.

«Nous pouvons faire mieux. Nous pouvons travailler au rétablissement de la confiance, partout», a déclaré l'ancienne secrétaire d'État Hillary Clinton à San Francisco.

«Nous pouvons faire mieux. Nous ne pouvons pas ignorer les injustices qui persistent dans notre système judiciaire. Les injustices qui sapent nos valeurs profondes d'impartialité et d'égalité», a ajouté jeudi Mme Clinton, qui avait été critiquée pour son silence sur cet événement.

En tant que «mère», elle a dit avoir eu «le coeur brisé pour la famille» du jeune Noir, Michael Brown, mais aussi pour la communauté noire.

Les manifestations qui ont secoué la petite ville du Missouri pendant dix jours ont viré souvent aux émeutes. «C'est ce qui arrive quand les liens de confiance et de respect au sein d'une communauté se désintègrent», a-t-elle commenté.

Les versions sur les circonstances de la mort du jeune homme de 18 ans diffèrent.

Pour les uns, il aurait tenté de se saisir de l'arme du policier qui l'a abattu. Pour d'autres témoins, dont l'ami de Michael Brown qui l'accompagnait, il avait les mains en l'air.

Faisant allusion à la militarisation de la police locale, critiquée pour sa brutalité, elle a affirmé : «Personne ne veut voir nos rues ressembler à une zone de guerre. Pas en Amérique. Nous valons mieux que cela».

Mme Clinton, qui avait été battue par Barack Obama aux élections primaires démocrates en 2008, a «applaudi la décision du président d'envoyer (à Ferguson) le ministre de la Justice et de réclamer une enquête rigoureuse et rapide».