Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a fait part vendredi de son inquiétude quant au sort de milliers de réfugiés somaliens, qui après avoir fui la sécheresse et les affrontements dans leur pays, doivent faire face à de fortes pluies et à des inondations.

«Des milliers de déplacés somaliens ont été affectés par de fortes pluies et des inondations dans certaines parties de la Somalie, du Kenya et de l'Éthiopie», a déclaré un porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d'un point presse.

Dans la capitale somalienne de Mogadiscio, les pluies ont inondé les abris de près de 2800 personnes au camp de déplacés de Sigale, selon le HCR qui prévoit de distribuer une assistance matérielle aux plus affectées par ces intempéries.

Les camps de réfugiés de Dadaab (est du Kenya, près de la frontière avec la Somalie) sont également touchés par les pluies. Certaines routes d'accès ont été endommagées et près de 5000 personnes ont perdu leur logement, explique le HCR qui gère le complexe de Dadaab, les plus grands camps de réfugiés au monde.

Des latrines ont aussi été détruites, provoquant une «augmentation préoccupante» du nombre de cas de diarrhée et une «détérioration générale» de la santé des réfugiés, dont la plupart sont des Somaliens.

Plus de 450 000 personnes peuplent aujourd'hui les camps de Dadaab, les plus grands camps de réfugiés au monde.

Mais l'accroissement des violences et de l'insécurité à la frontière entre la Somalie et le Kenya, et les pluies a fortement réduit le flot de réfugiés se dirigeant vers les camps de Dadaab, selon le HCR.

Depuis janvier, près de 330 000 Somaliens ont fui la famine et l'insécurité dans leur pays pour trouver refuge dans les pays voisins, soit au Kenya, en Éthiopie, au Yémen et à Djibouti.