Le chef de l'aide humanitaire de l'ONU, la britannique Valérie Amos, a déclaré samedi à Mogadiscio que les groupes d'assistance humanitaire augmentaient leur assistance à des dizaine de milliers de personnes affectées par la famine et la sécheresse dans la capitale en guerre de la Somalie.

Plus de 100 000 personnes se sont réfugiées à Mogadiscio depuis d'autres régions affectées par la sécheresse, à la recherche de nourriture et d'eau, alors que l'insécurité dans une des villes les plus dangereuses au monde affecte le flux d'aide.

«Nous augmentons nos efforts à Mogadiscio. Le HCR (Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés) a amené trois avions de fournitures, dont des toiles en plastique et des éléments non alimentaires», a dit Mme Amos après une visite de Mogadiscio.

Les agences d'aide de l'ONU ont récemment commencé à amener par la voie aérienne des fournitures d'urgence pour la Somalie et sa capitale, où les personnes déplacées ont été déclarées par les Nations-Unies menacées par la famine.

«Nous nous sommes dit que nous ne pouvions pas revoir la famine, mais elle est là. Les enfants n'ont pas besoin de mourir sans raison. Nous devons absolument travailler sur des stratégies à long terme», a déclaré Mme Amos, Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordinateur des secours d'urgence de l'ONU.

Près de douze millions de personnes dans des régions d'Éthiopie, de Djibouti, du Kenya, d'Ouganda et de Somalie sont en danger de mourir de faim à  la suite de la pire sécheresse régionale depuis des décennies.