La police britannique a interpellé plus d'un millier de personnes au cours des quatre nuits d'émeutes qui ont touché d'abord Londres, puis plusieurs grandes villes d'Angleterre, selon les chiffres fournis mercredi par les forces de l'ordre.

À Londres, qui a été épargné mardi soir par les violences, 770 personnes ont été interpellées jusqu'à présent, a indiqué la police. Environ 16 000 policiers, contre 6000 ce week-end, ont été déployés dans les rues de la capitale pour tenter de donner un coup d'arrêt aux troubles.

Pillages et violences sont en revanche repartis de plus belle dans la nuit de mardi à mercredi dans plusieurs localités, en particulier à Manchester (nord-ouest), troisième ville du pays gagnée pour la première fois par la contagion, ainsi qu'à Nottingham, Birmingham (centre), Liverpool, Salford (nord-ouest), Bristol et Gloucester (sud-ouest).

À Manchester, des centaines de personnes sont descendues dans la rue, mettant le feu à des magasins, brisant des vitrines, pillant des commerces, les pires incidents qu'ait connus la ville depuis trente ans.

La police locale a interpellé 108 personnes, après que des jeunes encagoulés ont joué au chat et à la souris avec les forces de l'ordre.

Une centaine de personnes ont également été arrêtées après des incidents similaires à Birmingham et dans sa banlieue, à Wolverhampton et West Bromwich. Des dizaines d'interpellations ont aussi eu lieu à Nottingham, Liverpool et Gloucester.

Les tribunaux travaillent nuit et jour pour faire face à l'afflux de suspects.

Cent onze membres des forces de l'ordre, cibles de divers projectiles, bouteilles, briques et planches de bois, ont par ailleurs été blessés depuis le début des émeutes, selon Scotland Yard.