François Hollande devient officiellement mardi matin le 7e président de la Ve République lors d'une cérémonie de passation de pouvoir avec le président sortant, Nicolas Sarkozy, scellant le retour de la gauche au sommet de l'État après 17 ans d'absence.

Le président élu le 6 mai est attendu à 10h00 au palais de l'Elysée pour la passation de pouvoir et son investiture qu'il a souhaitée «sobre». La journée sera ensuite marquée par des cérémonies symboliques dans Paris, la nomination de son Premier ministre et un déplacement en fin de journée à Berlin pour une première rencontre avec la Chancelière allemande Angela Merkel.

Le protocole prévoit une arrivée du président élu par la cour d'honneur et la passation des pouvoirs dans le bureau du président sortant. Nicolas Sarkozy transmettra les codes nucléaires ainsi que le contenu des dossiers délicats à François Hollande, qui l'a battu le 6 mai avec 51,6% des voix.

Après une entrevue d'une vingtaine de minutes, M. Hollande, 57 ans, raccompagnera M. Sarkozy sur le perron de l'Elysée.

Dans la salle des fêtes, au rez de chaussée du palais présidentiel, se déroulera la cérémonie d'installation du nouveau président.

«A compter de ce jour, vous incarnez la France, vous symbolisez la République et vous représentez l'ensemble des Français», lui dira le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré.

Après proclamation des résultats officiels, signature du procès-verbal, remise du collier de grand maître de l'ordre de la Légion d'honneur, François Hollande prononcera son allocution d'investiture vers 10h45.

Vingt-et-un coups de canon (à blanc) seront tirés devant l'Hôtel des Invalides. A l'Elysée, l'orchestre de chambre de la Garde républicaine jouera  «les Indes galantes» de Jean-Philippe Rameau, choisi par François Hollande.

Après avoir reçu les honneurs militaires dans le jardin, le président retournera dans la salle des fêtes saluer les invités: corps constitués (dont les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale), le doyen du corps diplomatique et une «trentaine» d'invités personnels, d'après son entourage, soit une liste «limitée» par rapport aux 500 invités de François Mitterrand en 1981.

Il s'envolera en milieu d'après-midi pour Berlin.