Compte tenu des nombreuses allégations d'irrégularités dans le scrutin, le Canada pourrait ne pas reconnaître l'issue de l'élection présidentielle en Haïti. C'est du moins ce qu'a laissé entendre le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, mercredi, alors que les incidents violents se multipliaient notamment dans la capitale, Port-au-Prince.



«Le Canada est inquiet des événements qui se produisent depuis la divulgation des résultats provisoires des élections en Haïti. Ça remet sérieusement en question la reconnaissance (des résultats) si nous ne voyons pas un progrès, mais surtout le respect du processus électoral», a mis en garde M. Cannon, disant espérer que le deuxième tour du scrutin se tienne dans de meilleures conditions.

Le ministre a exhorté «tous les acteurs de la scène politique» à remédier aux irrégularités, «conformément à la loi électorale haïtienne».

«Nous leur enjoignons également de s'acquitter de leurs responsabilités dans l'intérêt de la population et de faire preuve d'un engagement ferme envers la paix, les principes démocratiques et l'intégrité du processus électoral», a-t-il ajouté.

Ottawa a donné mercredi à son ambassadeur en Haïti, Henri-Paul Normandin, le mandat de demander au président sortant, René Préval, de prendre les décisions nécessaires pour assurer la stabilité du pays.

Les incidents violents des derniers jours ont eu pour effet d'alarmer aussi les partis de l'opposition à Ottawa, qui réclament davantage d'actions de la communauté internationale en général et du gouvernement canadien en particulier.

«Notre pays a une réputation mondiale pour le monitoring des élections et nous devons être présents au deuxième tour, a estimé le chef libéral Michael Ignatieff. Il faut qu'il y ait des gens sur le terrain qui peuvent évaluer si le scrutin est bon ou mauvais.»

M. Ignatieff considère qu'Ottawa n'en fait pas assez pour venir en aide aux Haïtiens. «Nous sommes un partenaire d'Haïti depuis des années et je ne comprends pas le silence, le manque d'action du gouvernement conservateur dans ce dossier», a-t-il souligné.

Pour le néo-démocrate Thomas Mulcair, il ne faut pas préjuger du résultat du deuxième tour de scrutin ou de possibles irrégularités, mais plutôt insister pour que le Canada contribue à «calmer le jeu». «Ce pays a eu assez de troubles dernièrement. La dernière chose dont Haïti aurait besoin, c'est d'un autre bouleversement, ce qu'on est en train de vivre en ce moment», a dit M. Mulcair.

Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, estime pour sa part que si la communauté internationale, sous la conduite de l'ONU, échoue à faire en sorte que «ça se passe mieux» au deuxième tour, le Canada ne pourra se mettre la tête dans le sable. «Si jamais ça allait tout croche, on ne peut pas reconnaître quelque chose qui serait effectué illégalement», a-t-il conclu.

Haïti est le premier bénéficiaire de l'aide canadienne au développement en Amérique, et le deuxième dans le monde, après l'Afghanistan. À la suite du tremblement de terre du 12 janvier dernier, le Canada y a déployé des efforts sans précédent pour l'aide d'urgence, la sécurité et la reconstruction.



«Le Canada est inquiet des événements qui se produisent depuis la divulgation des résultats provisoires des élections en Haïti. Ça remet sérieusement en question la reconnaissance (des résultats) si nous ne voyons pas un progrès, mais surtout le respect du processus électoral», a mis en garde M. Cannon, disant espérer que le deuxième tour du scrutin se tienne dans de meilleures conditions.

Le ministre a exhorté «tous les acteurs de la scène politique» à remédier aux irrégularités, «conformément à la loi électorale haïtienne».

«Nous leur enjoignons également de s'acquitter de leurs responsabilités dans l'intérêt de la population et de faire preuve d'un engagement ferme envers la paix, les principes démocratiques et l'intégrité du processus électoral», a-t-il ajouté.

Ottawa a donné mercredi à son ambassadeur en Haïti, Henri-Paul Normandin, le mandat de demander au président sortant, René Préval, de prendre les décisions nécessaires pour assurer la stabilité du pays.

Les incidents violents des derniers jours ont eu pour effet d'alarmer aussi les partis de l'opposition à Ottawa, qui réclament davantage d'actions de la communauté internationale en général et du gouvernement canadien en particulier.

«Notre pays a une réputation mondiale pour le monitoring des élections et nous devons être présents au deuxième tour, a estimé le chef libéral Michael Ignatieff. Il faut qu'il y ait des gens sur le terrain qui peuvent évaluer si le scrutin est bon ou mauvais.»

M. Ignatieff considère qu'Ottawa n'en fait pas assez pour venir en aide aux Haïtiens. «Nous sommes un partenaire d'Haïti depuis des années et je ne comprends pas le silence, le manque d'action du gouvernement conservateur dans ce dossier», a-t-il souligné.

Pour le néo-démocrate Thomas Mulcair, il ne faut pas préjuger du résultat du deuxième tour de scrutin ou de possibles irrégularités, mais plutôt insister pour que le Canada contribue à «calmer le jeu». «Ce pays a eu assez de troubles dernièrement. La dernière chose dont Haïti aurait besoin, c'est d'un autre bouleversement, ce qu'on est en train de vivre en ce moment», a dit M. Mulcair.

Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, estime pour sa part que si la communauté internationale, sous la conduite de l'ONU, échoue à faire en sorte que «ça se passe mieux» au deuxième tour, le Canada ne pourra se mettre la tête dans le sable. «Si jamais ça allait tout croche, on ne peut pas reconnaître quelque chose qui serait effectué illégalement», a-t-il conclu.

Haïti est le premier bénéficiaire de l'aide canadienne au développement en Amérique, et le deuxième dans le monde, après l'Afghanistan. À la suite du tremblement de terre du 12 janvier dernier, le Canada y a déployé des efforts sans précédent pour l'aide d'urgence, la sécurité et la reconstruction.