Barack Obama a fait campagne mardi jusqu'à l'extrême limite, participant à des émissions de radio alors que les premiers bureaux de vote fermaient aux Etats-Unis, dans l'espoir de faire mentir les sondages qui annoncent une cuisante défaite des démocrates aux législatives.

Le président américain, qui a visité pas moins de cinq Etats entre vendredi et dimanche dernier pour défendre les chances de ses alliés, est resté mardi comme la veille à la Maison Blanche pour accorder des interviews à des radios locales, couvrant des circonscriptions où des victoires de son camp revêtaient une importance particulière.

Il s'est ainsi exprimé sur les ondes à Los Angeles, Chicago, Jacksonville, ainsi que dans deux émissions diffusées en syndication dans l'ensemble des Etats-Unis, a indiqué la Maison Blanche, selon laquelle le dernier entretien a eu lieu à 17h55, cinq minutes avant la fin du scrutin dans les premiers Etats.

Sur les ondes de KVEG à Las Vegas, le président a lancé un dernier appel aux électeurs d'origine hispanique afin qu'ils votent pour le sénateur Harry Reid, l'un de ses principaux alliés dans la législature sortante, et en difficulté dans les sondages face à une candidate républicaine soutenue par le groupe ultra-conservateur Tea Party.

Les Hispaniques, au plan national, avaient voté aux deux tiers pour M. Obama en 2008.

«Harry Reid et (la candidate démocrate à la Chambre) Dina Titus sont des gens qui ont constamment soutenu la communauté latino», a affirmé le président. «Ils ont essayé de résoudre les problèmes» de cette minorité, a-t-il ajouté, en évoquant le chômage et les jeunes qui abandonnent leurs études.

«Ce que je pense, c'est que si la communauté latino participe au vote et est consciente du bilan de gens comme Harry Reid et Dina Titus, nous allons bien nous débrouiller, parce que c'est une communauté qui a beaucoup d'influence, la communauté latino a beaucoup voté en 2008», a-t-il remarqué.

«Si les mêmes personnes votent en 2010, nous allons être capables de faire des progrès sur des sujets comme une réforme de l'immigration (...) des choses qui sont très importantes si nous voulons rassembler le pays», a encore plaidé M. Obama.

Alors que la campagne des élections de la mi-mandat a été dominée par l'anxiété et la colère des électeurs, nés de la reprise balbutiante de l'économie et de la persistance d'un chômage élevé, M. Obama a par ailleurs affirmé à l'antenne de la radio KPWR de Los Angeles qu'«en général, les choses se sont améliorées ces deux dernières années».

«La question est de savoir si nous pouvons poursuivre sur cette lancée. Mais nous ne pouvons le faire que si j'ai des amis et des alliés au Congrès et dans les assemblées des Etats», a-t-il remarqué.

«Donc même si mon nom n'est pas sur les bulletins de vote, mon programme, notre programme, va dépendre de la participation aujourd'hui», a remarqué le président.

Il a aussi mis en garde les auditeurs de la station WGCI de son fief de Chicago contre les «résultats très concrets» que cette élection aura sur leur vie quotidienne, comme la réforme de l'assurance-maladie que les républicains veulent annuler.