Le président Barack Obama a mis au défi les républicains de s'attaquer au déficit budgétaire colossal des États-Unis, samedi au cours d'une ultime tournée avant les élections législatives de mardi que ses adversaires semblent en mesure de remporter.

S'adressant à près de 10 000 partisans dans une arène de hockey sur glace de Bridgeport (Connecticut, nord-est), M. Obama a affirmé sa volonté de s'en prendre au «déficit de mille milliards de dollars dont, a-t-il dit, j'ai hérité en prenant mes fonctions» après les deux mandats du républicain George W. Bush.

«Nous allons le faire de façon responsable, pas en réduisant le budget de l'éducation de 20%, ou en faisant peser le poids (du déficit) seulement sur nos enfants, nos anciens combattants ou les familles de la classe moyenne», a promis le président.

«Nous ne le ferons pas en empruntant encore 700 milliards de dollars pour des réductions d'impôt inutiles», a-t-il dit, faisant allusion aux réductions consenties par M. Bush aux Américains les plus aisés, et qui arrivent à expiration à la fin de l'année.

«Nous le ferons en demandant des sacrifices partagés par tous les Américains. C'est le choix de cette élection», a-t-il assuré, en pressant les républicains de l'aider.

«Il faut que nous travaillions ensemble», a souhaité M. Obama, en regrettant le manque de «coopération» de l'opposition jusqu'ici.

M. Obama, qui avant Bridgeport s'était arrêté à Philadelphie (Pennsylvanie, est), devait encore prononcer un discours samedi en soirée à Chicago (Illinois, nord), son fief électoral. Il effectue une ultime tournée avant les législatives de mardi, dont l'issue déterminera sa marge de manoeuvre pour la seconde moitié de son mandat de quatre ans.

Il se rend dimanche dans l'Ohio (centre), où comme dans les trois autres États, des candidats démocrates sont engagés dans des courses très serrées avec des républicains.