Un deuxième comité des Nations unies prévoit interroger des responsables du Vatican sur les défaillances à contrer les agressions à caractère sexuel commises par des membres du clergé.

Les audiences prévues les 5 et 6 mai à Genève évalueront si les gestes du Vatican sur la protection des enfants violent la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants des Nations unies. Le Saint-Siège a ratifié la Convention en 2002.

Un porte-parole du Vatican a indiqué lundi ne pas pouvoir commenter dans l'immédiat.

En janvier, des responsables du Vatican avaient témoigné pendant huit heures devant un comité obscur des droits de la personne sur l'ampleur des agressions sexuelles commises par des membres du clergé à travers le monde.

Le Vatican devait s'y plier en tant que signataire de la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations unies, qui requiert aux gouvernements de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les enfants. Le Saint-Siège a été l'un des premiers États à ratifier la Convention en 1990.

Le comité des Nations unies avait dévoilé un rapport accablant, accusant les responsables du Vatican de placer systématiquement leurs propres intérêts devant ceux des victimes. Le Vatican avait condamné ces conclusions, disant y voir le reflet des idées préconçues de groupes militants anticatholiques.

Le Center for constitutional Rights, un organisme à but non lucratif établi à New York, a livré des rapports au nom de victimes aux deux comités, pressant pour une surveillance plus étroite des Nations unies des pratiques de l'Église sur les agressions contre des enfants.

Dans le cas des prochaines audiences prévues en mai devant le comité des Nations unies contre la torture, le groupe de New York argue que le viol d'enfants par des membres du clergé peut être assimilé à de la torture et des traitements inhumains, ajoutant que le Vatican n'en a pas fait assez pour mettre fin à ces agressions.