Des plaintes portées contre le Vatican pour des affaires de pédophilie s'effondrent aux États-Unis, a déclaré mardi l'avocat de trois plaignants qui ont renoncé à obtenir justice.

«Seul un alignement impossible de lunes et de planètes peut permettre de gagner en justice face au Vatican», a déclaré à l'AFP Me Bill McMurry, qui a retiré lundi une plainte portée devant un tribunal du Kentucky (centre-est).

«Il est impossible de surmonter les obstacles que les tribunaux ont placé sur le parcours des plaignants» qui s'en prennent au Saint-Siège, a ajouté Me McMurry, qui défend de longue date des victimes de prêtres pédophiles aux États-Unis.

Les trois hommes que défendait l'avocat disaient avoir été victimes de violences sexuelles de la part de prêtres dans leur jeunesse. La plainte, déposée en 2004, visait à rendre le Vatican juridiquement responsable des actes de pédophilie perpétrés par des membres du clergé, accusant Rome de garder le secret sur ces affaires.

Fin juin, la Cour suprême a refusé de se prononcer sur la question de l'immunité du Vatican en tant qu'État souverain. La jurisprudence précédente, qui reconnaissait cette immunité, reste donc en vigueur, a expliqué l'avocat pour justifier le retrait de la plainte.

D'autres affaires battent de l'aile, a déclaré de son côté l'avocat de l'Église catholique dans de nombreuses affaires, Me Jeffrey Lena.

Une affaire dans le Wisconsin et une autre en Californie «ont fait beaucoup de bruit dans les journaux, mais on n'a jamais vu de dépôt de plainte», a-t-il déclaré.

Une autre affaire dans l'Oregon sera retirée à la fin du mois, a-t-il ajouté.