Les pays donateurs ont versé près de 500 millions de dollars au Pakistan, au titre de l'aide d'urgence demandée après les inondations catastrophiques qui ont affecté un cinquième du pays et 20 millions de personnes, indiquent des chiffres de l'ONU publiés vendredi.

États-Unis, Arabie Saoudite et Grande-Bretagne figurent en tête des pays ayant contribué à récolter 490,7 millions de dollars, selon le service de l'ONU qui tient à jour les promesses de dons humanitaires.

Cette somme, à laquelle s'ajoutent des promesses totalisant 325 millions de dollars, dépasse les 460 millions réclamés par l'ONU le 11 août, dans la foulée des inondations provoquées par les pluies torrentielles de la mousson.

L'Assemblée générale des Nations unies s'est rassemblée jeudi lors d'une séance extraordinaire destinée à stimuler l'effort d'aide humanitaire en faveur des sinistrés, critiqué pour sa lenteur.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a comparé la catastrophe à «un tsunami au ralenti», dont «la puissance de destruction va s'amplifier avec le temps».

Avec 102 millions de dollars versés, soit plus de 20% des dons récoltés, et 60 autres millions promis, les États-Unis sont de loin les premiers contributeurs, suivis par l'Arabie Saoudite et la Grande-Bretagne, qui ont chacun déboursé 65 millions.

Interviewé vendredi sur la chaîne publique américaine PBS, le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi, a estimé que si «la réponse initiale a été lente, car le monde n'avait pas conscience de l'ampleur des défis», l'argent «commence à arriver».

«Mais ce n'est que le début», a-t-il insisté. «Nous devons penser au coût de la reconstruction.»