Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés s'est inquiété vendredi du sort des réfugiés afghans au Pakistan, craignant que les terres désormais inondées sur lesquelles ils étaient installés tombent dans les mains des spéculateurs.

Certains des réfugiés afghans vivant aux alentours de Peshawar, sont «mis sous pression par des spéculateurs qui cherchent à les faire rentrer au pays pour prendre les terres qui jusqu'à présent étaient occupés par les campements de réfugiés», a expliqué aux journalistes le porte-parole du HCR, Adrian Edwards.

Il s'agit de réfugiés afghans qui sont venus s'installer au Pakistan il y a trente ans pour fuir l'invasion soviétique, selon M. Edwards.

Les camps de tentes géants, qui devaient au départ accueillir temporairement les réfugiés, étaient peu à peu devenus des villages permanents situés aux alentours des villes pakistanaises qui se sont également agrandies, faisant grimper le prix des terres environnantes.

Le gouvernement pakistanais a assuré que les réfugiés pourraient revenir sur les terres qu'ils occupaient avant les pluies torrentielles de la mousson qui ont ravagé les villages.

Le HCR attend des autorités locales qu'elles apportent ces mêmes garanties, a expliqué M. Edwards.

«C'est une situation très volatile, nous avons besoin de nous assurer que les personnes pourront revenir le plus tôt possible», a-t-il ajouté, précisant que le HCR allait «surveiller de près cette situation».

Selon le HCR, il y a 1,7 million de réfugiés afghans au Pakistan, dont la très grande majorité -1,5 million- vit dans les provinces pakistanaises affectées par les inondations.