Le numéro deux du parti islamiste tunisien Ennahdha, Hamadi Jebali, a été officiellement nommé mercredi chef du gouvernement et chargé par le président Marzouki de former un exécutif, a annoncé la présidence.

«Le président de la République tunisienne Moncef Marzouki a décidé de charger M. Hamadi Jebali de la formation du gouvernement», selon un communiqué de la présidence.

Actuel secrétaire général d'Ennahdha, M. Jebali, 62 ans, a passé 15 ans dans les geôles du régime Ben Ali pour «appartenance à une organisation illégale et complot».

Son nom avait été avancé pour le poste de chef de gouvernement dès le lendemain des élections du 23 octobre, remportées par Ennahdha.

La liste des membres du gouvernement est toujours «en discussion» entre la troïka majoritaire à l'Assemblée constituante (Ennahdha et ses deux alliés de gauche, le Congrès pour la République (CPR) et Ettakatol), et devrait être établie dans les deux jours, ont indiqué des sources politiques à l'AFP.

Elle sera soumise à l'approbation des élus de l'Assemblée réunis en séance plénière en début de semaine prochaine, selon ces sources.

Selon la Constitution provisoire adoptée la semaine dernière par l'Assemblée constituante, le chef du gouvernement est chargé du pouvoir exécutif et de la présidence du Conseil des ministres.

Il peut créer, changer et supprimer les ministères et les secrétariats d'État, fixer leurs prérogatives et leurs compétences après délibération du Conseil des ministres et information du président de la République.

Il peut également créer et modifier les institutions, les établissements publics et les services administratifs et nommer les hauts fonctionnaires civils en concertation avec le ministre de tutelle et le conseil des ministres.

Parmi les prérogatives du chef du gouvernement figure aussi la possibilité d'édicter des décrets après délibération du Conseil des ministres et information du président.