Au moins 38 personnes ont péri mardi et 150 ont été blessées dans un bombardement mené par des rebelles à Alep, la grande métropole du nord de la Syrie ravagée par la guerre, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Et dans le nord-est du pays, sept personnes ont été tués et 21 autres blessées par une attaque du groupe Etat islamique (EI) contre une position kurde à Hassaké, au lendemain d'une double attaque suicide revendiquée par  l'organisation extrémiste dans la même ville.

Dans la deuxième ville du pays, au moins 38 civils, dont 14 enfants, ont péri dans le bombardement par les rebelles de secteurs tenus par le régime à Alep, selon un nouveau bilan de l'OSDH.

Un précédent bilan de l'ONG faisait état de 21 morts et 70 blessés, tandis que la télévision d'État avait parlé d'au moins 20 civils tués et 100 blessés par des roquettes lancées par les rebelles sur cinq quartiers contrôlés par le régime dans l'ouest de la métropole.

Alep, autrefois capitale économique de Syrie, est divisée depuis juillet 2012 entre régime et insurgés.

«Il s'agit d'un des plus lourds bilans de bombardements rebelles à Alep», a souligné à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'ONG selon qui «les tirs à la roquette sur les quartiers gouvernementaux se poursuivaient».

En outre, des combats avaient lieu à la périphérie du quartier de Halab al-Jadida, dans l'ouest de la ville.

À Hassaké, l'EI a revendiqué un attentat à la voiture piégée qui a fait sept morts et 21 blessés mardi, au lendemain d'une double attaque similaire qui a tué 32 personnes, dont 19 civils, selon la télévision d'État.

Pour sa part, M. Abdel Rahmane a fait état de quatre morts -- deux combattants des YPG (Unités de protection du peuple kurde) et deux civils. Plus de 30 personnes, en majorité des civils, ont été blessées, dont dix grièvement.

Le contrôle de Hassaké est partagé par les combattants kurdes et les forces du régime. Lundi, les deux attaques ont touché les deux secteurs, tandis que celle de mardi a visé un secteur kurde.

Le groupe jihadiste était entré en juin dans Hassaké, prenant plusieurs quartiers, mais en a été chassé un mois plus tard à l'issue de combats impliquant les troupes du régime et les combattants kurdes.

Plus de 240 000 personnes sont mortes et des millions d'autres ont fui leurs foyers depuis le début du conflit en mars 2011. Celui-ci a été déclenché par la répression de manifestations antigouvernementales pacifiques, qui ont dégénéré en révolte armée puis en guerre civile.