Les États-Unis ont ouvert une enquête sur des allégations selon lesquelles le régime syrien aurait mené une attaque chimique, avec du gaz de chlore, dans le nord-ouest du pays en début de semaine, selon le secrétaire d'Etat John Kerry jeudi.

«Bien que nous ne pouvions pas apporter de détails pour le moment, si c'est vrai, ce ne serait que le dernier exemple tragique des atrocités commises par le régime Assad contre le peuple syrien», a indiqué M. Kerry dans un communiqué.

Un groupe de surveillance et des opposants au régime de Bachar al-Assad ont affirmé que six personnes, dont trois jeunes enfants, avaient été tuées dans une attaque au gaz, dans le village de Sarmin, dans la province d'Idlib.

«Nous suivons de très près ce dossier et étudions quelles mesures nous allons prendre», a ajouté M. Kerry, qui avait été en pointe pour forcer la Syrie à abandonner son arsenal d'armes chimiques.

Celles-ci ont été détruites par des équipes spécialisées de la communauté internationale.

«Ce qui est clair c'est que le régime Assad continue à bafouer tous les standards et toutes les normes internationales, dont celles, si ces allégations sont vraies, relatives à la Convention sur les armes chimiques», a encore dit M. Kerry.

Après avoir nié durant des années posséder des armes chimiques, la Syrie avait finalement consenti à signer cette convention en 2013 dans le cadre d'un accord conduisant au démantèlement et à la destruction de ces armes.

Mais depuis que la Syrie a accepté de démanteler son arsenal d'armes chimiques, il a plusieurs fois été fait état d'utilisation par le régime de gaz chlorine.

«La communauté internationale ne peut pas rester aveugle devant tant de barbarie», a repris John Kerry, accusant le régime Assad de terroriser «le peuple de Syrie par des raids aériens, le largage de barils explosifs, des détentions arbitraires, la torture, les violences sexuelles, le meurtre et la famine».

«Le régime Assad doit être tenu responsable pour ces comportements atroces», a conclu le secrétaire d'État.