Au moins 19 civils, dont cinq enfants et trois femmes, ont été tués par des obus lancés par les rebelles sur des secteurs loyalistes d'Alep, dans le nord de la Syrie, a rapporté vendredi une ONG.

Les victimes ont été tuées jeudi dans des quartiers de l'ouest d'Alep, où 32 autres personnes ont été blessées, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

«Parmi les victimes figurent une mère et ses trois enfants, qui étaient dans une voiture touchée par un obus. Le père a été blessé», a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Du côté rebelle de l'ancienne capitale économique de Syrie, trois personnes, dont une femme enceinte, ont été tuées par un missile sol-sol tiré par les forces gouvernementales, a indiqué la même source.

Alep est divisée depuis juillet 2012 entre secteurs loyalistes dans l'ouest et rebelles dans l'est. Ces derniers sont menacés depuis début octobre d'être assiégés totalement face à l'avancée de l'armée qui veut couper leur route d'approvisionnement.

Depuis fin 2013, l'armée de l'air du président Bachar al-Assad largue quotidiennement des barils d'explosifs sur les secteurs rebelles, faisant des milliers de morts, malgré une résolution de l'ONU condamnant cette pratique.

De leur côté, les rebelles lancent des obus et des roquettes artisanales, faisant des centaines de morts.

Le conflit, commencé en mars 2011 par des manifestations pacifiques violemment réprimées par les autorités, s'est transformé en une guerre civile où les rebelles affrontent non seulement le régime, mais aussi des groupes djihadistes, qui s'en prennent aussi bien au régime qu'aux rebelles «modérés».

Les violences ont fait plus de 200 000 morts en près de quatre ans, dont plus de 76 000 en 2014, année la plus sanglante du conflit, selon des données de l'OSDH.