Des combats opposaient vendredi dans le nord-ouest de la Syrie des rebelles modérés du Front révolutionnaire syrien (FRS) à des djihadistes du front Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda, qui s'insultaient sur le web, a affirmé une ONG.

Les combats, qui ont lieu près d'un bastion du FRS à Deir Sinbel, dans la région de Jabal al-Zawiya, à Idleb, survient quelques jours après qu'Al-Nosra s'est emparé de plusieurs postes du FRS, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

«Il y a de lourdes de pertes des deux côtés», a précisé cette organisation.

L'OSDH et les militants ont indiqué que l'accord pour un cessez-le-feu conclu jeudi soir n'est jamais entré en application.

Un autre combat a opposé jeudi le mouvement modéré de Hazzem et Al-Nosra à Khan al-Sibel, également dans la province d'Idleb, causant la mort de trois belligérants.

Hazzem comme le FRS ont des relations avec l'Occident et sont favorables à l'instauration d'un État démocratique en Syrie alors que le Front Al-Nosra et le groupe État islamique (EI) combattent pour un État théocratique.

Des militants ont publié une vidéo montrant le chef du FRS Jamal Maarouf, en habit militaire marchant avec ses combattants. Il lance à l'adresse du chef d'Al-Nosra Abou Mohammad al-Jolani : «Tu as terni le nom de l'islam, tu as terni la religion. Pourquoi tu nous attaques? Vas combattre contre le régime!».

«Tu n'es rien, tu es identique à Baghdadi, espèce de salaud», ajoute-t-il.

Jamal Maarouf fait référence à Abou Bakr al-Baghdadi, qui dirige l'EI, un groupe connu pour sa brutalité inouïe.

Al-Nosra lui répond via twitter l'accusant de «corruption « et de «s'éloigner de la révolution».

La province d'Idleb a été une des premières à tomber aux mains des rebelles après le début du soulèvement de 2011 en Syrie.

Par ailleurs, les 150 peshmergas envoyés en renfort dans la ville syrienne de Kobané attendaient toujours vendredi en Turquie, dont le président Recep Tayyip Erdogan a de nouveau critiqué la stratégie de la coalition internationale face aux djihadistes.

Devenue le symbole de la lutte contre l'EI, Kobané était le théâtre de combats intermittents vendredi, alors que des avions de la coalition menaient de nouveaux raids contre des positions djihadistes dans la ville.