Le médiateur des Nations unies en Syrie, Lakhdar Brahimi, se rendra à New York dans la semaine du 10 au 16 mars pour rendre compte de sa mission au Conseil de sécurité, a indiqué jeudi l'ONU.

«M. Brahimi est attendu à ce moment-là (..) pour rendre compte au Conseil» après les négociations infructueuses qui se sont tenues à Genève entre pouvoir et opposition, a déclaré le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky. Il n'était pas en mesure de donner une date plus précise.

Des diplomates occidentaux ont évoqué la date du 14 mars et souligné que M. Brahimi pourrait également s'adresser à cette occasion à l'Assemblée générale.

Une deuxième session de négociations à Genève entre l'opposition et le gouvernement syriens pour trouver une issue politique au conflit s'est terminée le 15 février sur un constat d'échec. M. Brahimi a mis fin aux discussions et n'a fixé aucune date pour une reprise. Ces négociations sous médiation de l'ONU, dites de «Genève 2», avaient été entamées le 22 janvier sous la pression de la communauté internationale, en particulier des Etats-Unis et de la Russie.

Devant cette impasse, «la question est de savoir quelle est la prochaine étape du processus politique?», a expliqué un diplomate membre du Conseil. «Il est important qu'il (M. Brahimi), quand il rendra compte au Conseil, dise clairement qui est responsable de l'échec et qu'il avance des idées pour faire des progrès», a-t-il ajouté. «Genève 2 reste un cadre très important mais peut-être pourrait-on combiner différentes approches».

A Genève, la deuxième session des discussions a achoppé sur l'ordre du jour, le gouvernement insistant pour parler en priorité du terrorisme alors que l'opposition voulait se concentrer sur la mise en place d'un organe gouvernemental de transition en Syrie qui priverait le président Bachar al-Assad de tout ou partie de ses pouvoirs.

Par ailleurs, M. Nesirky a confirmé que la mission conjointe ONU-OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) étudiait un nouveau calendrier de destruction de l'arsenal chimique syrien, ce processus ayant pris beaucoup de retard.

Sigrid Kaag, la coordinatrice de cette mission, «nous a dit qu'ils étudiaient ce projet de calendrier et qu'elle devrait en dire plus dans les jours qui viennent».

Selon des diplomates, Sigrid Kaag devrait rendre compte au Conseil de sa mission le 5 mars.

Le Conseil de sécurité a donné jusqu'au 30 juin au régime syrien pour détruire toutes ses armes chimiques mais ce processus a pris beaucoup de retard et Damas a déjà manqué plusieurs échéances.