Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, s'est prononcé mercredi en faveur d'une participation de l'Iran à la conférence de paix sur la Syrie qui doit s'ouvrir le 22 janvier en Suisse.

«Ma position, c'est que l'on doit essayer de faire participer les pays voisins - l'Iran aussi», a déclaré le ministre lors d'un point presse commun, à Berlin, avec son homologue suédois, Carl Bildt.

La conférence doit s'ouvrir à Montreux (Suisse) le 22 janvier sous la présidence de Ban Ki-moon, avec les représentants d'une vingtaine de pays, et se poursuivre à partir du 24 janvier entre les délégations syriennes sous l'égide du médiateur international Lakhdar Brahimi.

L'Iran ne fait pas partie de la première liste des pays invités lundi par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.

Il appartient à l'ONU de lancer les invitations à la conférence Genève-2, qui doit discuter d'un processus de transition politique en Syrie, mais Washington est hostile à une participation de l'Iran, qui soutient et arme le régime syrien, alors que l'ONU, la Russie et Damas souhaitent sa présence.

Un porte-parole de l'ONU a précisé que la question de sa participation n'était pas encore tranchée et qu'elle serait discutée lors d'une rencontre le 13 janvier entre les chefs de la diplomatie russe et américain Sergueï Lavrov et John Kerry.

M. Steinmeier se rendra dimanche à Paris pour participer à une réunion des ministres des Affaires étrangères du Groupe de onze pays amis de la Syrie avec la Coalition nationale de l'opposition syrienne.

L'opposition syrienne en exil n'a pas encore pris de décision sur sa participation à la conférence.

La principale composante de la Coalition, le Conseil national syrien (CNS), avait affirmé vendredi qu'elle ne se joindrait pas aux discussions en Suisse, n'excluant pas une décision équivalente de la Coalition tout entière.