Dix-sept pays ont accepté d'ouvrir leurs frontières à des réfugiés syriens désireux de s'y installer, a annoncé mardi à Genève M. Antonio Guterres, Haut-commissaire aux réfugiés des Nations unies.

S'exprimant au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion du comité exécutif du HCR, M. Guterres a ajouté que ces pays pourraient accueillir plus de 10 000 réfugiés en quête d'un nouvel avenir.

Parmi ces pays, qui sont prêts à participer au programme de réinstallation des réfugiés syriens de l'ONU, figure pour la première fois le Mexique, a-t-il indiqué, en précisant que les autres pays étaient ceux qui traditionnellement accueillaient les réfugiés en quête de réinstallation.

Les 17 pays sont le Canada, l'Australie, l'Autriche, la Finlande, l'Allemagne, la Hongrie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, l'Espagne, la Suède, la Suisse, le Danemark, la France, les États-Unis et le Mexique.

Concernant le Mexique, le HCR a précisé après la conférence de presse de M. Guterres que le pays allait se limiter à une contribution financière.

Une réunion à haut niveau s'est tenue à Genève sur la situation humanitaire en Syrie et ses conséquences, et s'est soldée avec un appel pour une «action internationale urgente, afin d'alléger» le fardeau économique et social des pays voisins de la Syrie, qui plient sous le poids de plus de 2 millions de réfugiés syriens.

Il s'agit notamment de l'Irak, de la Jordanie, du Liban, de la Turquie et de l'Égypte.

Pour le comité exécutif du HCR, il faut davantage soutenir financièrement ces pays, et encourager la réinstallation des réfugiés et le regroupement familial dans des pays tiers.

Le conflit syrien, qui a éclaté en mars 2011, a poussé à l'exil des millions de personnes. Actuellement, environ 4,25 millions de Syriens ont quitté leurs foyers, mais sont restés dans le pays, alors que 2,12 millions ont quitté le pays.

Des représentants de 135 pays, de 7 organisations intergouvernementales, de la Banque Mondiale, de 9 agences de l'ONU et de 29 ONG ont notamment pris part à la réunion de Genève.

Les ministres des Affaires étrangères de l'Irak, de Jordanie, et de Turquie, le chargé des relations extérieures de la région irakienne du Kurdistan, le ministre des Affaires sociales du Liban, ainsi que le vice-ministre égyptien des Affaires étrangères étaient également présents.