Le président américain Barack Obama a lancé une intense campagne de lobbying pour tenter de convaincre des parlementaires sceptiques d'apporter leur soutien à des frappes militaires contre la Syrie, a indiqué dimanche un haut responsable de la Maison-Blanche.

Lundi et mardi, le président Obama, le vice-président Joe Biden et le chef des services de la Maison-Blanche vont multiplier les appels téléphoniques à destination de membres de la Chambre des représentants et du Sénat, selon un haut responsable de la Maison-Blanche.

«Dans tous les appels et réunions d'information, nous martèlerons le même argument fondamental: si on ne fait rien contre (le président syrien Bashar al-Assad), l'impact dissuasif de la règlementation internationale contre l'usage des armes chimiques sera affaibli et cela risque d'encourager Assad et ses principaux alliés - le Hezbollah et l'Iran - qui verront qu'une aussi flagrante violation des normes internationales n'entraîne aucune conséquence», a indiqué le haut responsable.

Une réunion d'information réservée aux seuls membres du Congrès dimanche après-midi a rassemblé environ 70 parlementaires.

À Washington, le secrétaire d'État John Kerry a assuré que les États-Unis avaient reçu et analysé des échantillons prouvant l'utilisation de gaz sarin dans l'attaque du 21 août près de Damas, qu'il a une nouvelle fois attribuée au régime de Damas.

Lundi, M. Obama recevra à la Maison-Blanche John McCain, un influent républicain, qui avait dit dimanche n'être pas certain de soutenir la résolution autorisant la Maison-Blanche à lancer des frappes contre la Syrie.

Une série d'autres appels téléphoniques individuels aux membres du Congrès est prévue pour lundi, ainsi qu'une conférence avec des élus démocrates, selon la même source.

La Chambre des représentants et le Sénat américains, en vacances jusqu'au 9 septembre, débattront chacun en séances plénières à partir de cette date, et les sénateurs voteront dans la semaine, s'est engagé Harry Reid, chef de la majorité démocrate.