L'ONU a confirmé avoir reporté à mercredi une visite de sa mission d'enquête sur les armes chimiques en Syrie, prévue mardi près de Damas, en raison de «craintes» pour la sécurité de ses personnels.

«Un examen complet de la situation a conduit à reporter la visite d'une journée afin d'améliorer la préparation et la sécurité de l'équipe», a déclaré un porte-parole des Nations unies, Farhan Haq, confirmant une information avancée plus tôt dans la journée par le régime syrien.

Lundi, les inspecteurs de l'ONU avaient été pris pour cible par un sniper.

Les enquêteurs de l'ONU n'ont pas encore de «confirmation pour un accès» pour une nouvelle visite, mais M. Haq a précisé que les Nations unies attendaient ce laissez-passer dans la journée de mardi, sans donner plus de détails.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a lui «pressé toutes les parties dans le conflit de laisser passer l'équipe en sécurité», a ajouté Farhan Haq. «Il est dans l'intérêt de toutes les parties de permettre la collecte des preuves relatives à une situation dans laquelle le peuple de Syrie a beaucoup souffert», a-t-il ajouté.

Sur le terrain, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem avait affirmé plus tôt mardi que la mission des experts de l'ONU qui enquête en Syrie sur un éventuel usage d'armes chimiques, avait été reportée à mercredi faut de garanties de la part des rebelles.

«Aujourd'hui, nous avons été surpris par le fait qu'ils n'ont pas pu aller sur place car les rebelles ne se sont pas mis d'accord pour garantir la sécurité de la mission. Donc, la mission a été reportée à demain», a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Damas.

L'opposition et des pays occidentaux accusent le régime syrien d'avoir tué des centaines de personnes le 21 août à Moadamiyat al-Cham et dans la Ghouta orientale, deux régions contrôlées par les rebelles à l'ouest et à l'est de Damas, en ayant recours à des gaz toxiques. Certains pays occidentaux ont d'ores et déjà accusé le président syrien Bachar al-Assad d'avoir utilisé des armes prohibées et étudient à présent l'éventualité d'une intervention armée en Syrie.