L'opposition syrienne s'est prononcée jeudi auprès du secrétaire d'État américain John Kerry pour que Washington fasse «rapidement» parvenir des armes aux rebelles qui luttent contre les troupes de Bachar al-Assad.

M. Assad «cherche la victoire militaire en utilisant un arsenal allant des armes chimiques aux bombes à fragmentation», a expliqué Ahmad Jarba, le nouveau chef de la Coalition nationale syrienne dans un communiqué publié après sa rencontre avec John Kerry au siège des Nations unies à New York.

«Tant que le régime n'aura pas accepté de solution politique, nous avons besoin de nous protéger», a-t-il poursuivi, avant une rencontre avec les membres du Conseil de sécurité vendredi.

En juin, l'administration du président Barack Obama avait promis un accroissement de son aide militaire aux rebelles, après avoir accusé le régime Assad d'avoir utilisé des armes chimiques, mais n'en avait pas précisé la nature.

M. Jarba s'est prononcé pour que ce soutien se concrétise «rapidement et de façon à ce que nous puissions nous défendre et protéger les populations civiles».

De son côté, John Kerry a qualifié la rencontre de «positive», mais n'a pas souhaité évoquer le sujet.

«L'opposition syrienne a assuré que (la future conférence de paix) Genève-2 est très importante et elle a accepté de travailler au cours des prochaines semaines pour se mettre d'accord sur les termes et les conditions sous lesquels elle estime que (la conférence) peut fonctionner», a déclaré le chef de la diplomatie américaine.

Les États-Unis et la Russie poursuivent leurs efforts en vue d'organiser une nouvelle conférence de paix à Genève, mais cela semble difficile en raison des désaccords majeurs sur son objectif et ses participants, ainsi que de la poursuite de la guerre sur le terrain.

«Je suis très optimiste (...). Il y a ce sentiment très fort que Genève est important et nous allons faire en sorte que cela marche», a-t-il dit jeudi.

De son côté, Burhan Ghalioun, une des figures de l'opposition syrienne, a indiqué à l'AFP qu'aucun pourparler ne pourrait avoir lieu tant que les forces du régime continueraient à tuer des civils.

«En principe, personne n'est contre Genève-2, mais on ne peut pas entrer dans les négociations alors que le régime continue de tuer des centaines (de personnes) tous les jours et d'utiliser des armes de destruction massive, y compris des armes chimiques», a-t-il dit.