Au moins neuf personnes ont été tuées dans un attentat à la voiture piégée qui a secoué dans la nuit de jeudi à vendredi un quartier du nord de Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le bilan pourrait s'alourdir car de nombreux blessés sont dans un état grave, a précisé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de cette organisation, ajoutant que des enfants figuraient parmi ces victimes.

Selon l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays, cet attentat a eu lieu à Massaken Barzé, un quartier où vit une importante communauté alaouite, la minorité religieuse à laquelle appartient le président Bachar al-Assad.

De son côté, l'agence de presse officielle syrienne Sana a déclaré qu'il s'agissait d'un «attentat terroriste» qui avait visé une «station d'essence près de l'hôpital Hamiche à Barzé», ajoutant que des informations faisaient état de victimes, sans plus de précisions.

Les autorités syriennes assimilent les rebelles à des «terroristes» armés et financés par l'étranger.

Le réseau de militants anti-régime de la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS) a également rapporté cette attaque à la voiture piégée, affirmant que les troupes du régime s'étaient ensuite déployées massivement dans le quartier tandis que l'autoroute qui le traverse était coupée.

La CGRS fait également état de tirs nourris, sans en préciser l'origine, et affirme également que les premières informations font état de victimes, sans fournir de bilan.

Durant la journée, au moins 160 personnes, dont 72 civils, ont péri à travers la Syrie, selon l'OSDH.

Mercredi, les Nations unies ont annoncé un bilan de plus de 60.000 morts dans le conflit qui fait rage depuis plus de 21 mois en Syrie.