Le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño, a démenti jeudi que son pays avait reçu une demande d'asile du président syrien Bachar al-Assad, à la suite de l'intensification des violences en Syrie et les avertissements de la communauté internationale contre un éventuel usage d'armes chimiques contre la rébellion.

«Je démens totalement. Aucun citoyen syrien n'a demandé l'asile en Équateur, et encore moins son président actuel», a indiqué M. Patiño dans un message publié sur son compte Twitter, où il avait été interrogé à ce sujet.

Le gouvernement équatorien s'est récemment distingué en accordant l'asile politique au fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, réfugié dans son ambassade à Londres depuis le mois de juin, l'estimant victime d'une persécution des États unis en raison de la divulgation par son site de télégrammes diplomatiques américains.

La mise au point du chef de la diplomatie équatorienne intervient après qu'un porte-parole du département d'État américain eut affirmé mercredi que des propositions d'asiles pour Bachar al-Assad avaient été faites par des pays latino-américains.

Faisant allusion à des offres antérieures d'asile pour M. Assad, le porte-parole adjoint du département d'État, Mark Toner, avait rappelé que «certains pays de la région et au-delà avaient proposé d'accueillir Assad et sa famille s'il devait décider de quitter la Syrie».

Selon des rumeurs relayées dans la presse, des émissaires du président syrien se seraient rendus ces derniers jours à Cuba, au Venezuela et en Équateur, pays aux positions critiques envers Washington, pour des tractations autour d'un éventuel asile politique pour M. Assad.